Collection Schuman, 4 et 5 mars 1965

Précieux autographes composant la Collection du Président Robert Schuman. Première partie

Published by Michel Castaing in 3 rue Furstenberg, Paris on/in 1965.

The auction took place on les 4 et 5 mars 1965, in Hôtel des commissaires-priseurs The auctioneer was Me R.-G. Boisgirard. The expert were Michel Castaing and Pierre Cornuau. The collector was Robert Schuman.

A first witness is retained in France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Richelieu – Département des manuscrits, with the identifier CV-1567. See the catalogue online.
An other witness is retained in France, Paris, Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine, with the identifier AB XXXVIII 142. See the catalogue online. Exemplaire annoté

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279. SEVIGNE (Marie de Rabutin-Chantal Marquise de) - l'illustre épistolière (1626-1696). Lettre autographe à du Plessis. Aux Rochers, 20 août (1690).

- 4 pp. pet. in-4. très rare.

Belle et précieuse lettre publiée dans l'édition de la Pléiade (Tome III, p. 765). Elle est adressée à M. du Plessis, précepteur du jeune marquis de Grignan, puis du petit marquis de Vins. «J'ay envie de comancer ma lettre come vous me conancés la vostre et vous dire que je vous écrirais trop souvent sy je le faisais toutes les fois que je pense à vous. Vous ne sauriez croire mon cher Monsieur combien je suis touchée des sujets de chagrin qui ont noircy… la gayeté et la vivactié de vostre belle jeunesse, c'est un meurtre que d'avoir chassé tout cela de chez vous…» Elle lui donne des conseils pour l'aider à remonter son moral défaillant… «Il faut profiter de tout pour l'éternité, j'ay fait icy des lectures admirables qui m'ont donné une telle foiy, que sy mon cœur estait aussi touché que mon esprit est convaincu, je serais une sainte. Je suis toujours persuadée que quand vous aurés remis votre petit poussin (le jeune comte de Vins) sous l'aile de son brave père, vous rentrerez dans le giron de cette tribu de GRIGNAN où vous estes fort aymé…» Elle ne veut plus parler des drgons que le fils de Pomponne commandait à Fleurus: «Ce sont des démons, ils ont le diable au corps, mais je suis en furie contre le Mercure galant qui loue tous ceux qui ont esté à cette batille… et ne dit pas un seul mot du chevalier de Pomponne… – Adieu Monsieur… mon fils vous ayme toujours à la folie».