Published by Noël Charavay in Paris on/in 1903.
A witness is retained in France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Richelieu, with the identifier CV-11671. See the online.
Catalogue encoded by Ljudmila Petkovic, Projet e-Ditiones, Université de Neuchâtel.
Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0)1. AFFRE (Denis) - archevêque de Paris, n. à Saint-Rome, de Tarn (Aveyron), 1793, frappé mortellement sur une barricade, le 27 juin 1848, en voulant concilier les insurgés et les troupes.
- L. a. s. à M. de Rambuteau; Paris, 20 juin 1840, 2 p. in-4
Curieuse lettre relative aux obsèques de Daunou, l'illustre érudit. Daunou n'ayant pas rétracté le serinent qu'il avait prêté, sous la Révolution, à la Constitution civile du clergé, M«r A lire explique que l'Eglise ne peut lui accorder la sépulture ecclésiastique et demande au Préfet de veiller à ce qu'il n'y ait pas de trouble aux obsèques de Daunou. (V. l'Amateur d'autographes, du 15 juin 1903).
2. ALEXANDRE Ier - empereur de Russie, n. 1777, m. 1825.
- L. a. s. en français, à sa soeur, la grande duchesse Anne ; Pilsen, 25 décembre 1822, 4 p. in-8. Rare
Jolie lettre. Il s'informe de l'état de sa santé et il lui reproche amicalement de l'avoir appelé Sire. « Cette forme est toute nouvelle entre nous, et je vous déclare francnement que j'aime beaucoup mieux l'ancienne.»
3. ARTISTES DRAMATIQUES
- 12 pièces
M. Brandès, Capoul, Marie Laurent, Got, Guitry, Bl. Pierson, Coquelin, etc.
4. BARBÈS (Armand) - le célèbre révolutionnaire, n. 1809, m. 1870.
- 2 l. a. s., l'une à Eugène Fombertaux, l'autre à Fulgence Girard ; prison du Mont Saint-Michel, 11 p. in-8
Très intéressante lettre. Dans la première il parle de sa santé, qui est mauvaise ; il songe à la mort. Il donne des nouvelles de Martin Bernard et de leurs amis Lecomte et Petreman. Dans la seconde, il désapprouve la démarche de sa soeur qui a demandé son changement de prison. « Il ne servirait qu'à donner une apparence de respect pour l'humanité à ceux dont les se vices m'ont ainsi accommodé..
5. BARBEY D'AURÉVILLY (Jules) - le célèbre romancier, n. 1808, m. 1889
- 7 lettres ou billets aut. sig. à Escudier, 7 p. in-8. Intéressant dossier
6. BARBIER (Auguste) - le célèbre poète, auteur des ïambes, membre de l'Académie française, n. 1805, m. 1882.
- L. a. s. à Brizeux ; Paris, 12 janvier 1849, 4 p. in-8
Remarquable lettre. Depuis de longs mois il projette de lui écrire. La commotion produite par l'insurrection de juin la rendu malade, puis il ne savait dans quel coin de l'Italie Brizeux s'était fixé. Il apprend qu'il est à Naples et qu'il y fait des vers il s'empresse de le féliciter. « J'aime cette action de votre cerveau dans un temps de barbarie comme le nôtre. C'est une protestation vivante de la beauté contre la laideur et les ténèbres. Que ne suis-je avec vous sur les rives argentées de Chiaia. Peut-être que ma muse engourdie par l'âge et le brouillard, et abasourdie par le banal spectacle des plagiaires de 1793, secouerait sa torpeur et trouverait encore des accents dignes des vrais amis de l'art et de l'humanité. Malheureusement je suis à Paris, au fond de cette cuve où bouillonnent les éléments impurs et désordonnés des sorcières de Macbeth, souvent malade et en proie aux réalités les plus ternes de la vie. v Il a publié, sans grand succès, son César. Il est encore à recevoir une lettre d'Alfred de V. [igny]. Le livre ne lui a rapporté qu'un article dans le Corsaire. Il a composé à cette occasion le quatrain suivant, qu'il soumet à Brizeux : « Comme sainte Thérèse aimait Christ pour lui-même « Sans espoir d'Elysée au delà du tombeau, « De même sans espoir d'aucun lucre suprême, « Argent ou gloire, aimons et cultivons le beau, v.
7. BAUDELAIRE (Charles)
- L. a. s. à Poulet-Malassis ; Paris, 10 décembre 1858, 3 p. 1/2 in-4
Très intéressante lettre où il établit le compte de ce qui lui revient sur la publication du Haschisch et de VOpium. Il demande une avance et se déclare prêt à donner la garantie de M"c Aupick, sa mère. Piquante appréciation sur les journaux le Gaulois et le Figaro.
8. BEAUHARNAIS (Eugène de) - vice-roi d'Italie, fils adoptif de Napoléon Ier, n. 1781, m. 1824.
- L. a. s. à Madame Campan ; Verceil, 21 ventôse an XIII (12 mars 1805), 1 p. in-4
Jolie lettre où il la remercie de lui avoir rappelé les souvenirs de sa jeunesse. Les bontés de Mme Campan ne lui sont jamais sorties de la mémoire et il lui en demande la continuation : elles lui sont précieuses, elles lui seront toujours nécessaires. « Veuillez donc accorder au prince votre amitié et à Eugène cette ancienne bienveillance dont le souvenir lui est si doux.»
9. BÉRANGER (Pierre-Jean de) - le célèbre chansonnier, n. 1780, m. 1857.
- A mon ami Désaugiers, président du Caveau moderne et directeur du Vaudeville, chanson autographe signée de son initiale, 3 p. in-8. Belle pièce
10. BERLIOZ (Hector) - le grand compositeur de musique, n. 1803, m. 1809.
- L. a. s. à son fils Louis ; Paris (2 décembre 1859), 4 p. in-8, enveloppe et cachet représentant le profil de Beethoven
Lettre des plus curieuses que l'on connaisse. Il parle de ses Troyens ; il achève les airs de danse du ballet. Roger va quitter la direction de l'Opéra et sera, croit-on, remplacé par le prince Poniatowski, lequel prince se dit fort des amis de Berlioz et très désireux de monter les Troyens dès son arrivée à l'Opéra. « Mais aussi le prince a un ouvrage en répétition sur lequel j'aurai un feuilleton à faire bientôt, or, tu comprends la malice... On connaît ce vieux tour. » Berlioz parle des représentations d'Orphée, dont on lui attribue le succès. Les adversaires de Gluck, les Polonius ainsi que les nomme Berlioz, mènent une vive campagne contre la pièce. Berlioz fait plusieurs portraits de ces Polonius. L'un dit qu'il faut avoir perdu père et mère pour aller à Orphée, car c'est un enterrement. « Et un petit crétin de compositeur qui a donné au Théâtre-Lyrique dernièrement un opéra en style de cuisine accompagné par les casseroles des marmitons (Les violons du Roi) et dont j'ai assez maltraité la ratatouille, disait : « Orphée !... il n'y a pas là-dedans deux phrases de chant, ce n'est qu'un long récitatif, si nous faisions de la musique comme cela on nous jetterait des pommes. » On va monter Fidelio avec Viardot, etc.
11. BERTELEMY (Claude) - peintre émail leur à Fontainebleau, continuateur de Bernard Palissy, auteur de la Nourrice.
- P. s. ; 6 février 1626, 4 p. 1/2 in-folio. Très rare
Précieux document. Devis des ouvrages de maçonnerie, charpenterie, couverture et vitrerie, à faire au logis de la marquise de Guercheville (maîtresse de Henri IV).
12. BERTHIER (Alexandre) - prince de Wagram, de Neuchâtel et de Valengin, illustre maréchal d'Empire, le chef d'Etat-Major de Napoléon 1er, n. 1753, m. 1815.
- 1° L. a. s. ; 13 avril 1807, 1 p. in-4.
- 2º L. a. s. d'Elisabeth de Bavière, épouse du maréchal Berthier, au maréchal Macdonald ; Grosbois, 7 septembre 1821, 1 p. in-8
Elle demande un congé pour deux pensionnaires de la Légion d honneur, Léopoldine et Juliette, et rélicite Macdonald sur son mariage.
13. BILLAUD-VARENNE (Jacques-Nicolas) - le fameux conventionnel, n. à La Rochelle, 1756, m. 1819.
- 51 l. a. s. à M. Siegert, à Cayenne; L'Hermitage, Cayenne et Ncwport, 29 février 1812.-8 mai 1816, 150 p. environ in-folio ou in-4. Quelques lettres sont endommagées par l'humidité ou par des mangeures de vers
Précieuse correspondance écrite d'exil à un habitant de Cayenne, M. Siegert, citoyen Suisse. Dans les premières lettres Billaud-Varenne apparaît comme un bon colon, s'occupant de ses cultures, se plaignant de ses nègres, etc... Puis, peu à peu, une étroite amitié naît entre les deux hommes et Billaud-Varenne exprime chaleureusement sa reconnaissance pour les bons procédés de M.Siegert. Celui-ci lui envoie des livres en tous genres. C'est une attention qui cause la plus grande joie à Billaiul-Varenne. Lorsqu'il lui arrive un ouvrage traitant de 1 histoire contemporaine c'est une occasion pour lui de revenir sur le passé. Le 18 mai 1812, il écrit une longue lettre de 16 pages in- folio, contenant la matière d'une brochure, où il prend la défense des actes du Comité du Salut public. Il raconte aussi comment la Convention, qui avait délégué Pichegru à cette besogne, voulut le faire massacrer place de la Révolution dans la matinée du 12 germinal. De longues lettres sont consacrées à ses ennuis et à ses préoccupations d'agriculteur. « J'ai toujours été un fleuriste passionné m'entourant dans le tourbillon même des affaires de fleurs et de parterres qui devenaient ma plus chère récréation : comme ils forment aujourd'hui ma plus douce consolation. » Les nègres devenant intraitables, dès le 18 mai 1815, Billaud-Varenne songe à quitter sa ferme de l'Ermitage. Quelques mois plus tard il songe à se dérober aux persécutions des « chevalier du lys ». Au début de 1816, il quitte l'Ermitage, vient à Cayenne pour négocier la vente de ses nègres et de ses terres. 11 veut quitter sa qualité de Français, qui le rend proscrit et misérable pour devenir américain et citoyen libre des Etats-Unis. 11 rédige une adresse aux habitants de la Louisiane. Il s'embarque pour l'Amérique, et, après une pénible traversée, arrive à New- York et renonce à l'idée d'aller se fixer à la Nouvelle-Orléans, dévastée par les inondations et la fièvre jaune. Il a décidé de s'embarquer pour Saint- Domingue ; le libéralisme du président Péthion est bien connu. Il compte y vivre de son état d'avocat et repousser la misère qu'il voit déjà à ses côtés. (Billaud-Varenne se fixa en effet à Saint-Domingue et reçut une pension du président Péthion). -Cette correspondance de Billaud-Varenne est d'un très grand intérêt pour la biographie de l'ancien conventionnel. Ses lettres sont longues, remplies de détails sur ses occupations, sur son état d'esprit; ses réflexions sur les hommes et les faits de la Révolution sont aussi très précieuses.
14. BODE (Johann-Elert) - grand astronome allemand, qui formula la loi qui porte son nom, n. à Hambourg, 1747, m. 1826.
- L. a. s. à Schubert, membre de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg; Berlin, 11 mai 1797, 1 p. in-4
Superbe lettre toute scientifique.
15. BOERHAAVE (Hermann) - un des plus illustres médecins qui aient existé, n. 1668, m. 1738.
- L. a. s., en français, à Nissolle, médecin à Montpellier; Leyde, 3 février 1728, 1 p. in-4, fatiguée dans les plis
Il l'informe qu'il lui enverra son nouvel ouvrage de botanique dès qu'il connaîtra une occasion sûre et lui demande s'il n'a pas trouvé quelques semences d'arbres ou d'herbes.
16. BOISSY D'ANGLAS (François-Antoine) - célèbre conventionnel, qui se lit remarquer par son courage lors de la journée du 1er prairial an III, n. 1736, m. 1826.
- 1º L. a. s. à M. Crapelet ; Bougival, 19 septembre 1818, 3 p. in-8.
- 2° P. a. s. ; Br juin 1823, 1 p. in-4.
- 3° Apostille signée, 1 p. in-folio.-On a joint deux pièces émanées du fils du conventionnel
17. BONAPARTE (Elisa) - princesse de Lucques etdePiom- O bino, soeur rie Napoléon Ier, femme du prince Félix Baciocchi, n. 1777, in. 1820.
- L. a. s. à son frère Lucien ; 19 juillet 1808, 1/2 p. in-4. Rare
Elle était prête à partir quanti une lettre fie Borghèse l'informe que Paulette est partie pour Paris. Elle ajourne son départ jusqu'à la confirmation de cette nouvelle.
18. BONAPARTE (Louis) - roi de Hollande, un des frères de Napoléon Ier, père de Napoléon III, n. 1778, m. 1846.
- L. s., sur vélin, à son frère Jérôme, roi de Wèstphalie ' Amsterdam, 22 septembre 1809, 1 p. in-4
Il l'informe qu'il rappelle M. le chevalier Bengeman Iluÿgens, son ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire. -Les pièces signées comme roi de Hollande sont rares.
19. BONAPARTE (Jérôme-Napoléon) - dit le prince Jérôme, fils du roi de Wetphalie, n. 1822, m. 1891.
- L. a. s. à un général ; Paris, 20 mars 1848, 2 p. in-S
Très curieuse lettre. Il ne veut pas se mettre dans une fausse position vis- à-vis du gouvernement de la République,qui a. d'ailleurs, toutes ses sympathies ; son père, fatigué des événements, n'aspire qu'au bonheur de vivre tranquille. Quant à lui ses principes républicains lui sont connus depuis longtemps. « Fêter le 20 mars, c'est fêter le triomphe du peuple qui seul a ramené l'Empereur. C'est un anniversaire que tous les républicains peuvent avouer. En temps ordinaire je prendrais part à une manifestation semblable avec un grand bonheur, mais je comprends tout ce qu'il faut de prudence dans les moments difficiles où nous nous trouvons : je m'abstiendrai donc d'y prendre part.»
20. BRETON (Jules) - le célèbre peintre de paysages.
- L. a. s. ; 3 avril 1899, 2 p. in-8
Intéressante lettre à un artiste. Il lui conseille de ne pas se préoccuper de sa vision d'art, puisqu'il ne peut y échapper. L'inquiétude est souvent vaine en art ; l'amour est le meilleur guide. Vous me semble/ pencher vers ceux dont la vision ne remarque que ce qui est indispensable au sujet et de négliger volontairement le reste. C'est fort bien. Peut-être serait-ce mieux encore de chercher naïvement tout ce qui peut contribuer à l'expression de de l'intensité vitale du sujet. »
21. BRUEYS D'AIGALLFERS (François-Paul) - célèbre marin. qui commandait la flotte française à la bataille d'Aboukir, n. à Uzès (Gard), 1753, tué à Aboukir, 1er août 1798.
- L. a. s. à Borgnis-Desbordes ; Toulon, 2(1 février 177(1, 1 p. 1 2 in-4. (Très rare. Coll. Guichon de Grandpont)
Curieuse lettre relative au paiement des dettes qu'il avait contractées pendant son séjour à Brest. Ses frères ne lui donneront de l'argent que lorsqu'il aura 25 ans, c'est-à-dire dans deux ans. Il ne lui reste plus qu'une ressource c'est d'être nommé enseigne. Il espère l'être à la première promotion. (Bru- eys fut nommé enseigne de vaisseau le 4 avril 1777). La lettre est signée le chevalier de Brués, orthographe adoptée jusqu'en 1785.
22. BUFFON (Jean-Louis Leclerc comte de) - l'illustre naturaliste et écrivain, membre de l'Académie française, n. 1707, m. 1788.
- L. a. s. ; Montbard, 25 décembre 1758, 1 p. in-4. Rare aut. sig.
Il transmet une commande de vin destinée au marquis de Marigny.
23. CANDOLLE (Augustin-Pyrame de) - un des plus grands botanistes du XIXe siècle, n. à Genève, 1778, m. dans la même ville, 1811.
- 4 l. a. s. à Deleuze, Audibert fils, etc., Montpellier, 1811-1815, 12 p. in-4
Intéressantes lettres entièrement scientifiques.
24. GAPELLO (Bianca) - femme célèbre par sa beauté et son esprit, maîtresse, puis épouse de François de Médicis, grand-duc de Toscane, n. à Venise vers 1542, m. 1587.
- L. s. la grau Duchessa di Tna; Poggio, 26 octobre 1581 (?), 3/4 de p. in-folio. Très rare et précieuse pièce
25. CARPEAUX (Jean-Baptiste) - le célèbre sculpteur, n. 1827, m. 1875.
- L. a. s. (au peintre Vollon), 3 p. in-8
Remarquable lettre où il le prie d'excuser sa brusquerie, qui vient uniquement de sa susceptibilité. « Ce fâcheux sentiment qui vient nous troubler dans nos joies les plus intimes et mettre en doute les dévouements les plus solides, cette maladie de l'esprit doit disparaître et je viens te prier d'oublier ce pénible incident.»
26. CHAMPFLEURY (Jules) - célèbre romancier un des chefs de l'école réaliste, n. 1821, m. 1889.
- 1º 2 l. a. s. à La Fizelière ; Sèvres, 31 juillet 1874 ; l'autre sans date, 2 p. in-8.
- 2º L. a. s. à Poulet-Malassis; 17 octobre 1862, 1 p. in-8
- 3° P. a. s. ; (1861), 2 p. in-4.
Il le félicite de notre pas l'auteur de certains articles de journaux. « La presse est vraiment dans un beau chemin ; mais il se produira un jour une réaction violente contre cette soif de calomnies et il faut plaindre les hommes qui auront passé leur âge mûr à écouter ce qui se dit confidentielle- ment et à l'imprimer, car Dieu sait ce qu'ils deviendront..
27. CHARLES IX - roi de France (1560), n. 1550, m. 1574.
- L. s., écrite par Villeroy ; Montpipeau (?), 24 mai 1572, 4 p. in-folio.
Lettre très importante écrite à un prince. Il lui ordonne d'empêcher les agissements du comte Ludovic. 11 craint que le duc d'Albe ne veuille recommencer la guerre et donne des instructions pour la mise en défense des forteresses du nord de la France.
28. CHARLES X - roi de France, n. 1757, rn. 1836.
- L. a. s. à M. le comte de Rayneval; 24 août 1830, 1 p. in-4
Pièce historique, écrite quelques semaines après la Révolution de 1830. 11 le remercie et le félicite de sa conduite à son égard. Charles X envoie le baron de Kentzinger à Vienne, chargé d'une mission pour l'Empereur et le prince de Metternich ; il lui demande de favoriser les démarches de M. de Kentzinger.
29. CLERMONT-TONNERRE (Aimé-Marie-Gaspard marquis de) - célèbre homme d'Etat, ministre de Louis XVIII et de Charles X, n. 1779, m. 1865.
- L. s., avec une page autographe, au gouverneur de la Martinique ; 20 février 1824, 18 p. 1/2 in-folio
Important document historique, confidentiel, où il lui donne les instructions les plus détaillées sur le régime des esclaves et celui des gens de couleur libres à la Martinique. Il recommande les missions, car la religion est le meilleur moyen d'obtenir des hommes qu'ils respectent les droits acquis. Très intéressantes considérations.
30. COMPOSITEURS DE MUSIQUE
- 164 pièces
Sarasate, Sarrette, Romberg, Spontini, Strauss, Léo Delibes, Laconie, Lesueur, Litollf, V. Massé, Massenet, Fétis, etc...
31. COMPOSITEURS DE MUSIQUE
- 210 pièces.
Halévy, Hervé, Bazin, Berton, Boicldieu, Carafa, F. Hitler, A. Holmes, Hummel, Joachim, Méliul, Kreutzer, Chérubini, etc
32. COMPOSITEURS DE MUSIQUE.
- 180 pièces
Meyerbeer, Mercadante, A. Adam, Auber, Piccinni, Paliseron, Paër, Offenbach, Neukomm, Beyer, Zimmermann, Wekerlin, Viotti, Vieuxtemps, Varney, A. Thomas
33. CONSCIENCE (Henri) - le célèbre écrivain belge, n, 1812, m. 1883.
- L. a. s. au baron Wappers; Anvers, 4 août 1853, 8 p. in-8
Il lui écrit au nom du gouverneur, M. Tichmann, pour lui demander à rendre à l'Académie d'Anvers le concours de son nom et de son talent. Très intéressante lettre pour l'histoire de l'Académie d Anvers.
34. DAUMESNIL (Pierre baron) - général, dit la Jambe de bois, qui s'illustra pour sa défense de Vincennes en 1814 et 1815, n. 1777, m. 1832.
- 1º L. s. au baron Pasquier, président de la Chambre des Pairs; Vincennes, 4 novembre 1830, 1 p. in-folio.
- 2º L. s. à un général; 19 avril 1831, 1 p. in-4.
- 3º 11 l. a. s. de la femme du général Daumesnil à M. Lassa-gne, 25 p. in-8 environ. Intéressante correspondance
Il l'informe que MM. de Polignac et de Chantelauze, détenus au fort de Vincennes, désirent changer leurs heures de réception.
35. DAVID (Jacques-Louis) - le grand peintre, député de Paris à la Convention, n. 1748, m. 1825.
- L. a. s. au peintre Desoria ; 11 frimaire an XI (29 novembre 1802), 1 p. 1/2 in-4
Intéressante lettre où il fait l'éloge de ses talents et l'assure de l'intérêt qu'il prendra à le faire nommer professeur de dessin dans un lycée.
36. DELACROIX (Eugène) - le grand peintre, n. 1798, m. 1863.
- L. a. s. au peintre Pérignon; Cliamprosay, 23 octobre 1861, 2 p. 1/2 in-8
Très belle lettre. Après une grande fatigue d'esprit, il vient de se distraire par quelques excursions : « J'ai reçu beaucoup de marques de sympathie (pour ses plafonds de ITlôlel-de-Ville) ; mais il n on est qu'un petit nombre qui satisfassent complcttement : pas mal de confrères sc sont montrés un peu refroidis à mon égard et un peu plus sérieux qu'à l'ordinaire ; l'autorité, de son eôté, n'a pas eu l'air de s appercevoir de cet effort que votre amitié trouve remarquable.»
37. DELACROIX (Eugène)
- L. a. s. à Alexandre Decamps ; Paris, 14 janvier 1838, 3 p. 1/2 in-8
Très intéressante lettre où il demande qu'un de ses tableaux (la Bataille de Bouvines?) pour lequel il se sent des entrailles de père soit mis à l'abri de manière à n'être pas détérioré. « Si jamais tableau fut historique je crois que c'est celui-là. Il ne l'est que trop pour figurer dans ce musée (de Versailles) qui l'est si peu et quand j'ai assisté à l'ouverture de ces bizarres galeries j'ai été convaincu que mon tableau n'y serait jamais.»
38. DIEBITSCH (Jean-Charles-Frédéric comte de) - célèbre feld-maréchal russe, n. 1785, m. 1831.
- L. s., en français, avec deux petites lignes aut., au maréchal Gouvion Sriinl-Cyr; quartier général de Melun, 15 août 1815, 1 p. in-folio. Belle et rare pièce
39. DIVERS
- 91 pièces.
Dérouléde, Auriol, Pcsbarolles, le consul Lebrun, Buloz. Saint-Marc Girardin, Caro, Scribe, etc.
40. DIVERS
- 24 pièces
Pierre Loti, G. Mendès, J. Simon, Mme Adam, Planquette, L. Abbéma, Aubanel, Clovis Hugues, Duchesse d'Uzès, H. Malot, Clemenceau, etc.
41. DIVERS
- Une liasse de pièces autographes et d'imprimés. Pièces signées par Frochot, Montalivet, Fourcroy, I'ontanes, Corvisart, Suard, Decazes, etc. On a joint plusieurs Mazarinades.
42. DIVERS
- 190 pièces environ
Pétion, Dalou, Viollet Le Duc, Th. de Banville, Agar, C. Coquelin, P. Audebrand, Larroumet, H. Martin, Spullcr, G. Monod, Michelet, Berthelot, Mézières, V. Sardou, Victor Hugo, Berlioz, Gounod, Sainte-Beuve, Ricord, L. Halévy, etc.
43. DORVAL (Marie) - la célèbre actrice, n. 1801, m. 1849.
- L. a. s. ; Paris, 19 août 1837, 2 p. in-8
Jolie lettre relative aux représentations qu'elle doit donner à Rouen.
44. DOYEN (Gabriel-François) - célèbre peintre d'histoire, qui émigra en Russie, n. 1726, m. 1806.
- L. a. s. à Regnard, curé de Saint-Salomon, à Pithiviers (oncle de Colardeau); Paris, 10 avril 1776, 3 p. in-4
Intéressante lettre relative à la succession de Colardeau.
45. DROUINEAU (Gustave) - auteur dramatique et romancier, n. à La Rochelle, 1800, m. 1835.
- 11 l. a. s. à Mélanie Waldor, Mme de Boileau, Frédérick Lemaître, Villenave, Jullien de Paris, etc. ; 1818-1833, 15 p. in-4 ou in-8
Intéressante correspondance relative à ses oeuvres et en particulier à la Conjuration de Fiesque.
46. DUBOIS (Jean) - peintre, fils et élève du célèbre Ambroise Dubois, auquel il succéda, en 1644, comme conservateur des peintures du château de Fontainebleau, n. à Fontainebleau (Seine-et-Marne), 23 février 1604, m. dans la même ville, 1679.
- P. s., signée aussi par son (ils Louis Dubois, peintre du Roi (né en 1646, mort au château de Fontainebleau, le 12 avril 1702), Martin Jamyn, jardinier du Roi, Saincte Jamyn, fille de ce dernier, Louis Jamyn, frère de Martin, et Colles Paulmier, sieur d'Orgemont, ci-devant valet de garde-robe du Roi ; Fontainebleau, 17 septembre 1670, 5 p. 1/2 in-folio. Superbe et rare pièce. (Col. A. Bovet)
Important document. C'est le contrat de mariage de Louis Dubois, fils de Jean, avec Saincte Jamyn. -Cette curieuse pièce donne d'intéressants détails sur la situation de fortune de la famille Dubois, qui fournit plusieurs peintres à cette école de Fontainebleau, sur laquelle on possède si peu de renseignements.
47. DUMAS (Alexandre) - le grand romancier, n. 1802, m. 1870.
- L. a. s.; (1830), 1 p. in-4
Curieuse lettre où il rappelle qu'il a rempli avec succès une mission assez difficile dont le général La Fayette l'avait chargé. Il demande à être envoyé en Vendée, auprès des jeunes chefs vendéens, qu'il a eu l'occasion de connaître à Beaupréau. a La seule conviction que je puis y être de quelque utilité à Sa Majesté, près de laquelle je suis depuis sept ans en qualité de bibliothécaire, me fait réclamer cette mission ; mon état d'homme de lettres me rendant assez indépendant pour ne rien me laisser à désirer.»
48. DUMAS (Alexandre)
- Yacoub, pièce de vers aut. sig., 1 p. in-8
Jolie pièce d'une superbe écriture. C'est un fragment du rôle de Yacoub dans Charles VI chez ses grands vassaux : « Mon aïeul à mon père a raconté qu'un jour « Un chef nazaréen au port d'Abou-Mandour « Débarqua, conduisant des navires aux voiles « Plus nombreuses qu'aux eieux sont la nuit les étoiles. »
49. DUNKER (Balthazur-Anton) - peintre et graveur allemand, auquel on doit un portrait du grand Haller et la gravure des tableaux du cabinet du duc de Choiseul, n. 1746, m. 1807.
- 1º L. a. s. (au graveur Wille) ; Bâle, 17 janvier 1773, 3 p. in-4. (Coll. A. Bovet)
- 2º L. a. s. au même ; Berne, 13 janvier 4776, 6 p. in-4.
Très belle lettre dans laquelle Dunker s'excuse auprès de Wille de n'avoir pas encore terminé ses dessins. Il parle ensuite de l'incendie de l'Hôtel-Dieu de Paris, des dessins de Rubens et de Ruisdaél que Du val a achetés à la vente Huguier.
50. DUPLEIX (Joseph) - l'illustre gouverneur des Indes françaises, n. 1697, m. 1763.
- L. s. à M. Deleyret; Pondichéry, 4 octobre 1745, 3 p. 1/2 in-folio. Rare
Intéressante lettre où il lui donne des nouvelles des vaisseaux anglais et lui conseille de les faire surveiller.
51. DU VAL D'EPRÉMESNIL (Jean-Jacques) - député aux Etats Généraux, n. 1745, décapité en 1794.
- L. a. s. ; 28 mars 1791, 1 p. in-4
Belle lettre où il manifeste ses appréhensions pour l'avenir.
52. ELISABETH-MARIE DE FRANCE - l'infortunée soeur de Louis XVI, n 1764, décapitée le 10 mai 1794.
- P. s., signée aussi par Louis XVI, Marie-Antoinette, le Comte de Provence et la Comtesse de Provence, le Comte d'Artois, Mesdames Adélaïde et Victoire, le Duc d'Angoulême et le Duc de Berry ; 1789, 1 p. petit in-4
Précieuse et très rare pièce qui donne, réunies, toutes les signatures de la famille royale. Cette pièce vient, évidemment, d'un contrat de mariage, où les souverains et princes ont signé pour faire honneur aux conjoints.
53. ELISABETH - reine de Roumanie, connue dans la littérature sous le pseudonyme de Carmen Sylva.
- L. a. s. à Louis Ulbach ; Cotroceni, 7 novembre 1881, 12 p. in-8 oblong, papier à son chiffre
Très intéressante lettre où elle le remercie de la peine qu'il veut bien prendre de revoir le manuscrit d'un recueil de ses Pensées. « Le supplice de ma vie, c'est de ne voir qu'avec répugnance les choses achevées et de ne plus pouvoir les imprégner du progrès que je crois avoir réalisé. Une demi année suffit, pour m'ouvrir de nouveaux horizons, pour m'enlever un des voiles qui obscurcissaient ma vue et pour me faire juger moi-même bien sévèrement. » Elle s'en remet à L. Ulbach de 1 arrangement cl lui adresse quelques-unes de ses pensées qui occupent 5 pages pleines de la lettre.
54. EUGÉNIE DE MONTIJO - impératrice des Français, femme de Napoléo i III, n. 1826.
- L. a. s., en espagnol, à son oncle le général Alvarez de Tolède ; Paris, 21 mai 1853, 1 p. in-8, papier à son chiffre, enveloppe et cachets
Jolie lettre où elle lui mande que l'affaire de Joaquina est déjà expédiée.
55. FÉNELON (François de Salignac de la Mothe) - archevêque de Cambrai, l'illustre auteur de Télémaque, n. 1651, m. 1715.
- L. a. s. à M. de Valbelle ; Cambrai, 7 octobre 1708, 2 p. in-4. (Coll. Villeneuve-Bargemont)
Magnifique pièce. Il lui promet qu'il assurera le duc de Bourgogne de la pauvreté de l'abbaye du Saulsoir.
56. FLANDRIN (Hippolyte) - le célèbre peintre d'histoire membre de l'Institut, n. 1809, m. 1853.
- L. a. s. au graveur Soumy ; 25 février 1863, 4 p. in-8
Il a un vif désir de voir terminer pour l'expositisn une grande estampe, mais il désire avant tout que Soumy soigne sa vue, qui est très fatiguée : il faut bien se garder de produire une oeuvre imparfaite. Il lui donne quelques indications pour la retouche de sa planche.
57. FLOURENS (Marié-Jean-Pierre) - célèbre physiologiste membre de l'Académie française, n. 1794, m. 1867.
- L. a. s. (au mystificateur G. Vicaire ?) : Paris, novembre 1857, 2 p. in-8
Très curieuse lettre adressée à un jeune désespéré. La confiance que son correspondant met en lui le touche et il s'efforce de le consoler, a Toute maladie morale doit puiser son remède dans les forces de l'individu qui la subit. Supposez-vous placé au bord d'un abîme. Vous vous en détourneriez. Ici le précipice est dans le cours habituel de vos pensées. Rompez avec une vie trop facile ; ayez à lutter sérieusement contre des obstacles matériels ; créez-vous de réelles responsabilités, et votre vigueur se retrempera, v.
58. FONTENELLE (Bernard Le Bouyer de) - célèbre écrivain, membre de l'Académie française, n. 1657, m. 1757.
- L. a. s. à M. de ITautefeuille ; Paris, 6 novembre, 3 p. in-8
Belle lettre relative à la machine arpentante, de l'invention de M. de Hautefeuille.
59. GAMBETTA (Léon) - le grand orateur et homme d'Etat, n. 1838, m. 1882.
- L. a. s. à M. Cadart, 1 p. in-8
Belle lettre où il lui conseille de soumettre son oeuvre à l'appréciation du Ministre des Beaux-Arts.
60. GARAT (Jean-Pierre) - célèbre chanteur et compositeur de musique, n. 1764, m. 1823.
- L. a. s. ; Paris, 30 nivôse an XIII (20 janvier 1805), 2 p. in-4
Superbe lettre où il réclame la continuation de sa pension de six mille francs, ainsi que Je lui a promis l'Empereur. « J'ajouterai que je me suis rendu digne des bontés de l'Empereur en créant à Paris une école française de chant.»
61. GARNIER (Etienne-Barthélemy) - peintre d'histoire, membre de l'Académie des Beaux-Arts, n. 1759, m. 1849.
- 14 l. a. s. à M. Failly, à Cambrai ; Paris, 1834-1838, 40 p. en-viron in-4
Intéressante correspondance artistique toute relative au tableau représentant saint Vincent de Paul devant Richelieu, qui avait été commandé à Garnier, pour orner la chapelle du grand séminaire de Cambrai. Une des lettres est accompagnées de deux calques, l'un au lavis, l'autre au trait, qui donnent l'idée première du tableau. Ce dossier forme un document local très intéressant.
62. GAUCHER (Charles-Etienne) - un des plus célèbres graveurs du XVIII0 siècle, n. 1740, m. 1804.
- 1º L. a. s. ; 24 floréal an III (12 mai 1795), 1 p. in-12.
- 2° L. a. s. au citoyen Renouard fils; 8 février 1796, 1 p. in-4
Il redemande l'épreuve d'Edelinck qui lui a servi à graver le portrait de La Fontaine, afin de procéder aux dernières vérifications.
63. GAUTIER (Théophile) - le célèbre écrivain, n. 1811, m. 1872.
- L. a. s. à un ami (Alphonse..,), 1/2 p. in-8
Gautier lui déclare qu'à compter de cejour.il recevra une lettre de lui, chaque matin, jusqu'à ce qu'il lui ait envoyé une nouvelle, longue ou courte, triste ou gaie.
64. GAUTIER (Théophile)
- L. a. s. à Nestor Roqueplan, 1/2 p. in-12
Curieux billet par lequel il lui demande de faire voir des cosaques à un chinois.
65. GÉRARD DE NERVAL (Gérard Labrunie, dit) - le célèbre écrivain, traducteur de Faust, n. 1808, m. 1855.
- 6 billets ou lettres aut. sig. à Eugène Stadler, 6 p. in-8
Intéressantes lettres écrites pendant son séjour chez le Dr Blanche.
66. GIGOUX (Jean-François) - célèbre peintre d'histoire, de genre et de portraits, habile lithographe, un des chefs les plus estimés de l'école romantique, auteur des Causerie.s sur les artistes <ie mou temps, n. à Besançon, 8 janvier 1809, m. 1894.
- L. a. s. à J.-B. Jorand, président de la Société libre des artistes; Paris, 5 février 1830, 1 p. in-4. (Coll. A. Bovet)
Belle lettre où il demande à faire partie de la société libre des al tistes. La lettre est apostillée par les peintres Jeanron, Alfred Johannot, Paul Huet, Jorand et Antonin Moine.
67. GLATIGNY (Albert) - célèbre poète et auteur dramatique, n. 1839, m. 1873.
- L. a. s. à un journaliste, 1 p. in-8
Il lui envoie un article parce qu'il dirige « le seul recueil où l'on ne flanque pas de coups de pied dans le derrière de la muse ». Il lui recommande le Mouvement, petite revue fondée par les jeunes gens du quartier latin.
68. GLATIGNY (Albert)
- 7 l. a. s. à G. Isambert ; (1868), 10 p. in-8
Intéressante correspondance adressée à Isamberl, qui dirigeait alors un journal rémois. Glatigny lui demande une place dans un coin, en sous-ordre, car il ne se sent pas encore les reins assez solides pour prendre une rédaction en chef. « Je suis las de cabotiner et de remplir des bouts rimés. Je vais avoir vingt-neuf ans, mon vieux, et il est temps de m'appuyer sur quelque chose de sérieux. » Il écrit de Beaumesnil (Eure), où il se soignait depuis quatorze mois, qu'il va publier une petite plaquette dont il est assez content. Elle traite des événements actuels. « Je liens à la publier avant la victoire. Ce pauvre bourdonnement de la mouche du coche aura du moins le mérite d'être venu pendant le danger, et si, par malheur, l'alliance prusso-corse triomphait, il serait une charge contre moi et prouverait à mes amis que je suis réellement des leurs. » Une de ces lettres, écrite pendant la guerre, est dure pour ses compatriotes de l'Eure.
69. GOSSEC (François-Joseph) - célèbre compositeur de musique, membre de l'Institut, n. 1733, m 1829.
- L. a. s. aux membres du comité de l'Académie royale de musique; 30 août 1780, 3 p. in-fol.
Superbe lettre où il sollicite un logement dans l'Académie royale de musique ou, à son défaut, une indemnité mensuelle qui lui serait payée avec ses appointements.
70. GOUNOD (Charles) - l'illustre compositeur de musique, n. 1818, m. 1893.
- L. a. s. à Emilien Pacini ; Paris, 19 mai 1854, 1 p. 1/2 in-8
Très belle lettre relative au Requiem de son beau-père Zimmermann.
71. GROS (Antoine-Jean baron) - illustre peintre d'histoire, ». 1771, m. 1835.
- L. a. s. aux membres du Conseil de discipline de la garde nationale ; Paris, 23 janvier 1826, 1 p. in-8
Il demande leur indulgence en faveur d'un de ses élèves. \I. Vandenberghe, qui doit concourir pour le grand prix de peinture historique. « J'ose réclamer votre justice pour un jeune homme qui, sans fortune, sacrifie tout son tems à des études sérieuses.»
72. HÉNAULT (Charles-Jean-François) - président au Parlement de Paris, célèbre historien, membre de l'Académie française, n. 1685, m. 1770.
- L. s., avec la souscription et trois lignes autographes, au roi Louis XV ; 5 janvier 1766, 1 p. pl. in-4 (Coll. A. Bovet.)
Superbe lettre de condoléances sur la mort du Dauphin. « On oublie le malheur de l'Etat pour porter ses regrets sur la personne du Prince le plus parfait qui soit sorti des mains de Dieu. Il nous l'a envié, et en a fait un saint au lieu d'un grand Itoi. Nos neveux lui auroienl obéi, et nous l'invoquerons...»
73. HENRI III - roi de France, n. 1551, assassiné le 1er août 1589.
- L. a. s. à Villeroy, 1 p. in-folio
Superbe lettre où il parle du roi de Navarre.
74. HOUSSAYE (Arsène) - le célèbre écrivain, n. 1815, m. 1896.
- Le vieux moulin, pièce de vers aut. sig., 1 p. 1/2 in-4. Superbe et rare pièce
75. HUGO (Victor) - le grand poète, n 1802, m. 1885.
- L. a. s. au vicomte Walsh ; 10 avril 1830, 1 p. in-8
Il le félicite sur son Esmeralda, qu'il serait heureux d'avoir inspirée,qu'il serait fier d'avoir faite. « A quelque opinion politique ou littéraire que les hommes de lettres appartiennent, il y a toujours pour eux une chose placée au-dessus des partis, c'est le talent.»
76. INGRES (Jean) - l'illustre peintre, n. 1781, m. 1867.
- L. a. s. à M. Lefebvre-Deumier; 1er décembre 1852, 1 p. 1/2 in-4
Très belle lettre relative à sa Stratonice ; il permet que M. Pollet en fasse une copie, s'il a obtenu une autorisation de Mme la duchesse d'Orléans. « Quant à moi je ne puis être que très honoré de voir figurer dans la galerie de Sa Majesté l'Empereur Louis-Napoléon, la reproduction d'une de mes oeuvres, C'est une marque de distinction à laquelle j'attache un très haut prix.»
77. JEAN SOBIESKI - roi de Pologne, qui s'illustra en délivrant Vienne assiégée par les Turcs, n. 1624, m 1696.
- L. s., en latin, avec la souscription aut., à Charles, landgrave de Hesse-Cassel ; Schetzin, 11 nov. 1683, 1 p. 1/2 in-fol., magnifique cachet. (Coll. A. Bovel)
Précieuse lettre historique, écrite deux mois après la délivrance de Vienne. Il mande qu'il a réussi, avant de se retirer dans ses quartiers d'hiver, à prendre une ville, nommée Schetzin, qui était occupée par les Turcs. Il l'engage à rendre grâces à Dieu des victoires remportées en si peu de temps contre les ennemis de la Chrétienté.
78. JOANNY (Jean-Baptiste Brissebaurk dit) - célèbre tragédien du Théâtre-Français, n. à Dijon 1776, m. 1849.
- L. a. s. au baron de la Ferté : Paris, 29 mars 1823, 4 p. in-4
Superbe lettre où il se plaint qu'on ait fait subir une diminution considérable à ses appointements. Il donne de piquants détails sur le désordre qui règne au second Théâtre-Français, qui n'a rempli aucune des obligations qui lui étaient imposées par le but de son établissement, a Mais pour réussir dans tout tout cela, il n'aurait point fallu voir une dame Georges (avec tout son bagage, ses claqueurs et ses hautes prétentions) venir nous imposer sans cesse Mérope et Sémiramis et exercer dans un théâtre royal une suprématie révoltante et ridicule.»
79. KOCK (Paul de) - le célèbre romancier, n. 1794, m. 1871.
- Comédie bourgeoise à la campagne, article aut. sig., 3 gr. p. in-folio. Superbe pièce
80. LAMARTINE (Alphonse de) - le grand poète, n. 1790, m. 1869.
- L. a. s. au marquis de 6aroi; Maçon, 19 décembre 1830, 3 p. in-4
Intéressante lettre. Il est fixé depuis deux mois chez son père, dans une contrée tranquille et libre, a Je persiste à penser que nous franchissons la crise éminemment compliquée et périlleuse du procès des ministres et si on ne nous fait pas une guerre imprudente pour l'Europe, nous reprendrons notre aplomb sur l'esprit public qui est sage et très ennemi de tout ce qui rappellerait l'anarchie de 1793. » Il y a, en France, un grand enthousiasme pour résister à une invasion, quel que soit son drapeau.
81. LAUZUN (Antoine Novipar de Gaumont duc de) - l'époux de la grande Mademoiselle, n. 1633, m. 1723.
- L. a. s. à Louvois ; (février 1776), 2 p. in-4
Précieuse pièce. Il informe Louvois que ne pouvant faire parvenir ses justes plaintes au roi, il prend un parti désespéré pour attirer sur lui l'attention du souverain. « Vous croyres facilement, Monsieur, après l'excès où je me porte, contre toute a para née d'y réussir, non seulement la violante passion que j'ai de faire connoître au Roi ma douleur et expier mes fautes par mes servisses, mais encore la grandeur de l'obligation que je vous au ray par vos soings généreux et les tesmoigniages que j'espère de vostre assistance je puis obtenir ce qui m'est plus cher que mille vies, » (Lauzun, avant de s'évader, déposa sur la table de sa prison, cette lettre et une autre adressée à Louis XIV. On sait que sa tentative de fuite échoua et qu'il fut arrêté avant de sortir de Pignerol. -La lettre adressée à Louis XIV faisait partie de la vente du 20 janvier 1899.
82. LE BLANC (Jean-Bernard abbé) - érudit, historiographe des bâtiments du Roi, n. à Dijon, 1707, m. 1781.
- 1 l. a. s. et 1 l. aut. à La Tour, le grand pastelliste; 1766, 4 p. in-8
Il apprend son départ pour les Pays-Bas et le charge d'une commission de la part de M"10 Portier. Il s'agit de faire parvenir à la cour du Stathouder un tableau de Van I)yck, représentant le portrait du prince, bisayeul de Son Altesse. Intéressants détails sur ce tableau.
83. LEMOYNE (Jean) - célèbre peintre d'ornements, n. 1638, m. 1713.
- P. s., sur vélin ; Paris, 3 mai 1684, 1 p. in-8 oldong. (Coll. Cottenet.)
84. LE NOSTRE (André) - contrôleur général des bâtiments du Roi, le grand dessinateur de jardins, auquel on doit les admirables parcs de Versailles et de Trianon, la terrasse de Saint-Cloud et les jardins des Tuileries, n. 1613, m. 1700.
- P. s. sur vélin ; Paris, 7 octobre 1681, 1/2 p. in-4, oblong. (Coll. Bovet)
Intéressant document. Reçu de la somme de deux mille deux cent cinquante livres pour un quartier de ses gages de contrôleur-général des bâtiments du Roi.
85. LISZT (Franz) - le célèbre pianiste et compositeur de musique, n. 1809, m. 1886.
- L. a. s. à un ami ; Rome, 7 août 1864, 3 p. in-8
Très intéressante lettre. Il va partir pour Carlsruhe, où il assistera à des concerts dirigés par Bulow. De là il ira à Weimar et à Paris. Il parle ensuite des psaumes 22 et 127e qu'il a composés, le premier pour voix de ténor le second pour mezzo-soprano. Le choeur final de ce dernier, Jérusalem, doit être exécuté par des femmes. « Messieurs les Juifs, dit-il, ne sont pas capa. bles, selon moi, de hurler et de soupirer de cette façon. »
86. LOCKROY (Joseph-Philippe Simon dit) - célèbre acteur et auteur dramatique, n. 1803, m. 1891.
- 1° L. a. s. à Bocage, 2 p. 1/2 in-4. (Coll. A. Bovet).
- 2° P. s. ; Paris, 21 août 1829, 4 p. in-folio
Lettres des plus curieuses sur une discussion survenue entre eux à l'occasion d'un rôle. Piquants détails à ce sujet.
87. LOUIS - fils de Louis XIV, dit le grand Dauphin, n. 1661, m. 1711,
- L. a. s. au Duc de VENDOmE; Versailles, 12 avril 1703. 1 p. 1/2 in-4
Très belle lettre où il exprime le désir de le voir bientôt revenir. « Je souhette que vous soiez content du cheval que je vous ay envoié. C'est l'alesan que vous couriez icy, dont il m'a paru que vous vous acomodiez bien... »
88. MAISTRE (Joseph comte de) - célèbre philosophe, auteur des Soirées de Saint-Pétersbourg, n. 1754, m. 1821.
- L. a. s. ; Saint-Pétersbourg, 24 octobre-5 novembre 1813, 4 p. in-4
Très curieuse lettre relative aux affaires du roi de Sardaigne en Russie. Piquante appréciation du caractère de l'empereur Alexandre Ier.
89. MALIBRAN (Maria-Félicité GARCIA) - la grande cantatrice, n. 1808, m. 1836.
- L. a. s. ; Bruxelles, 10 août, 4 p. in-8. Les deux feuillets sont séparés et la pièce a été tailladée pour la désinfection
Elle vient d'assister aux fêtes données au nouveau roi Léopold, mais le roi Guillaume des Pays-Bas les a interrompues. Sa belle-soeur, Mme de Franqueu, la soeur de Bériot, mariée depuis quatre mois, a dû se séparer de son mari qui est parti se battre. Les Belges se lèvent en masse, depuis les enfants jusqu'aux vieillards. Elle parle ensuite de sa famille avec laquelle elle paraît fortement brouillée. Elle demande des nouvelles de sa seurette Pauline. Elle espère qu'on ne lui apprend pas à croire du mal d'elle. « Ne parlez de moi qu'à Pauline, ma petite soeur, qu'elle n'en parle pas à ma famille ; elle m'ex- joserait de nouveau à quelque fausse interprétation, surtout de la part de Manuel, qui se passionne pour ou contre avec la même facilité, et qui dans les deux cas, ne ménage pas ses expressions pour louer ou pour déprécier. »
90. MARIE DE MÉDICIS - reine de France, n. 1573, m. 1642.
- L. s., avec la souscription aut., à son neveu le prince de Condé; Paris, 10 février 1629, 3/4 de p. in-folio, cachets brisés.
Superbe lettre relative à l'établissement des PP. de l'Oratoire à Moulins.
91. MARRAGON (Jean-Baptiste) - député de l'Aude à la Convention, n. 1741, m. 1829.
- 71 lettres aut. sig. à Godard, notaire à Carcassonne ; Paris, 1793-1799, Hambourg-Toulouse, 1799-1807, 200 p. env. in-4.
Précieuse correspondance adressée au notaire Godard, qui devint président de l'administration du district de Carcassonne. Marragon lui écrit à titre d'ami et de client. Ses lettres lui tenaient lieu de gazette, car à chaque événement important, Marragon ne manquait pas d'ecrire copieusement à son notaire et ami. Les lettres accompagnaient aussi les journaux pour les commenter. Le 8 juillet 1793 il écrit ceci : « Citoyen, encore une feuille du Père Duchesne, même saillies plaisantes et ingénieuses, fondées sur des bases vrayes. Tout s'éclaire et se développe. L'opinion publique commence enfin à se fixer. Les rétractations multipliées des administrations qui se sont laissé égarer, en sont une preuve non équivoque. » Les rebelles de la Vendée sont aux abois; huit jours encore et ce chancre politique sera extirpé. Le 15 août 1793 il exalte les bienfaits de la Constitution de 1793, (qui ne fut jamais mise en pratique), et fait l'éloge de Paris. « Enfin les calomnies contre cette grande cité, le boulevard de la Liberté, de l'Egalité et de la Révolution, seront évidentes aux yeux de tous les bons citoyens de la République. » Récit de la prise de Valenciennes, de la bataille de Hondschotte délivrance de Dunkerque. Le 16 septembre 1793 il se plaint de l'inéxactitude du Moniteur. La réquisition des hommes de 18 à 25 hommes a donné un million de soldats au lieu de 500.000 qu'on en attendait. Ils s'exercent avec ardeur et s'apprêtent à faire danser la Carmagnole aux tyrans coalisés. Il a consulté son collègue David, « peintre célèbre, sur un achat de gravures représentant Marat. » Le 12 nivose an II. Il conseille de lire le Père Duchesne pour les détails de la fête des victoires; ce journal rend bien ses propres sentiments. Enthousiasme causé par la reprise de Toulon et des lignes de Wissembourg le 17 brumaire an II. Il annonce brièvement l'exécution d'Egalité. « Philippe d'Orléans a été condamné et exécuté hier au soir à 5 heures, sans grande cérémonie. Il était arrivé le 14; Coustard était de la partie, ainsi que trois autres contre-révolutionnaires. » Le 26 brumaire an II, après des instructions pour le règlement de ses affaires privées il écrit ceci : « Ce qui se passe tous les jous sous nos yeux est le triomphe de la raison et la vérité sur la superstition et le fanatisme et je regarde le 17 brumaire, où l'Evêque de Paris, à la tête de son état-major ecclésiastique est venu à la barre abjurer ses erreurs, comme un jour aussi grand que le 10 août. Celui-ci a détruit de fond en comble le trône et la noblesse, l'autre a déraciné le fanatisme et la superstition; et ce n'est que sur ces décombres qu'on peut, établir une République vraiment populaire, sur les bases de la Liberté et de l'Egalité. » Le 26 floréal an VI il rassure son correspondant qui craignait la suppression des notaires, les nouvelles lois ne tendent qu'à restreindre leurs attributions. « Cela plus sensible, lorsque le travail qui se fait maintenant sur la Législation sera achevé. Alors nous brûlerons nos 40 ou 50 volumes de lois et il ne restera que les Droits de l'homme, la Constitution et les codes nécessaires d'après une bonne division de matières ; en un mot on cherche à simplifier la législation, à la mettre à la portée de tous les citoyens. Très curieuse lettre sui l'insurrection de Vendémiaire. L'analyse complète du dossier ne peut trou. ver sa place ici; ce que nous donnons montrera le grand intérêt de cette correspondance, qui abonde en détails sur la politique, les opérations militaires, l'état des esprits à Paris et aussi de ceux du département de l'Aude. Beaucoup de ces lettres sont extrêmement curieuses. A peu d'exceptions, les grands événements de la Révolution y sont retracés et le dossier pourrait faire l'objet d'une très intéressante publication.
92. MASSÉNA (André) - duc de Rivoli, prince d'Essling, illustre général de la République et maréchal d'Empire, n. 1758, m. 1817.
- L. s. à SOULT; quartier-général de Lentzbourg, 17 fructidor an VII (3 septembre 1799), 1 p. in-4, vignette et tête imprimées
PIÈCE HISTORIQUE. Il envoie son chef d'état-major vers Soult pour juger de la possibilité d'exécuter le passage de la Limath. Intéressants détails.
93. MASSENA (André)
- L. a. s. au général Vial, 1 p. in-8 oblong.-On a joint une 1. s. de la princesse d'Essling
94. MAUPASSANT (Guy de) - le célèbre romancier, n. 1850, m. 1893.
- L. a. s. à une inconnue ; Sartrouville, 3 p. 1/4 in-8
Très curieuse lettre à une correspondante qui lui avait demandé un rendez-vous. Il n'accepte pas l'île de Croissy, qui est un endroit bien connu, bien civilisé, la patrie des canotiers braillards. Il propose la forêt de Saint Germain ou le parc de Maisons. Avant de faire une promenade sous les étoiles, il lui propose de dîner gaiement ensemble. « La familiarité de la table nous rendra tout de suite amis et quand nous irons ensuite faire un tour au clair de lune, nous serons de vieux camarades.»
95. MÉRY (Joseph) - le célèbre poète, n. 1798, m. 1866.
- L. a. s. à un éditeur; Paris, 11 juin 1859, 2 p. in-8
Il annonce, au nom de Philoxène Boyer et au sien, qu'ils ont abandonné « leur projet d'histoire » (une histoire de l'Italie moderne)... « Le succès étant encore, comme l'insuccès, dans les futurs contingents, il ne peut y avoit perte ou regret pour personne. Cette décision... a été mûrie et débattue pendant trois heures; c'est dire qu'elle est irrévocable.»
96. MÉRYON (Charles) - célèbre graveur, dont les oeuvres sont très recherchées, n. 1821, m. 1868.
- L. a. s., 2 p. 1/2 in-8. Très rare
Très curieuse lettre où il refuse les avances bienveillantes de son correspondant. L'expérience de la vie lui a enseigné que les vrais dévouements naissent lentement, et qu'ils prennent plus du temps pour se manifester qu'il n'en a mis à montrer les siens. « Les relations que j'ai été assez heureux pour avoir avec vous m'ont prouvé que vous êtes incontestablement doux et bon, mais je sais aussi que vous usez aussi de cette dupli. cité qui, en ce moment surtout, n'est que trop malheureusement à la mode, Pour ma part, je les bannis de mon âme, autant que faire se peut. Pendant la meilleure partie de ma vie, la franchise a été mon fait. Je m'efforcerai de ne pas m'en départir jusqu'au dernier moment. Les temps sont durs : on dirait que la gangrène s'est mise dans nos coeurs. Le fait n'est que trop vrai et ce n'est qu'à force de courage, de sobriété, de foi sincère, de charité bien entendue, que nous pouvons parvenir à détruire de son action dévastatrice, si terrible. »
97. MEYERBER (Jacques) - le célèbre compositeur de musique allemand, n. 1791, m. 1864.
- 2 l. a. s., en français, au chanteur P. Levasseur ; Milan, 5 et 11 juillet 1823, 5 p. in-4
Intéressantes lettres. Il parle d'abord de l'engagement de Levasseur en Italie, puis il répond à celui-ci qui lui avait demandé s'il lui serait agréable de travailler pour l'Opéra de Paris. « Je vous assure, que je serais bien plus glorieux de pouvoir avoir l'honneur d'écrire pour l'Opéra français, que pour tous les théâtres italiens (sur les principaux desquels, d'ailleurs, j'ai déjà donné de mes ouvrages). Où trouver ailleurs qu'à Paris les moyens immenses qu'offre l'Opéra français à un artiste qui désire écrire dé la musique véritablement dramatique. » Il explique qu'il n'a pas encore écrit pour la scène française, parce qu'on la représente comme un champ hérissé de difficultés.
98. MEZERAY (Joséphine) - la célèbre actrice, n. à Paris, 1774, m. 1823.
- 1° l. a. s. à un ami ; 16 septembre 1797, 1 p. 1/4 in-18
- 2° Quittance sig. ; 30 brumaire an V, 1 p. in-4.
Elle s'excuse de ne l'avoir pas plus tôt remercié du cachet et des vers qu'il lui a envoyés.
99. MICHELET (Jules) - l'illustre écrivain, n. à Paris, 1798, m. 1874.
- 2 l. a. s. (à Champfleury) ; 9 décembre 1866 et 2 août 1868, 2 pages in-8
Dans la lettre de 1866 il le remercie de son Histoire des Faiences patriotiques sous la Révolution, « qui nous ouvre une lueur d'art là où on croyait qu'il n'y avait eu que barbarie. ».
100. MONNIER (Henry) - le créateur du type de Joseph Prudhomme, n. 1799, m. 1877.
- 1° L. a. s. de ses initiales à M. Jal ; Liège, 31 octobre 1862, 2 p. in-4
- 2° Dessin au crayon signé, 1 p. in-12
Curieuse lettre relative à son séjour à Liège et aux représentations qu'il y donnait. Il a joué deux fois et a été redemandé. Il fait l'éloge des Liégeois, qui travaillent avec avidité et ne fréquentent pas les cafés, fort rares d'ailleurs. « Je vous montrerai à Paris des dessins magnifiques de Verboeckhoyen et d'autres de différents artistes. Mes grisettes et mes moeurs administratives tapissent les montres des marchands d'estampes des villes que je parcours. Je me retrouve en famille..
101. MURAT (Joachim) - roi de Naples, beau-frère de Napoléon Ier.
- L. a. s. à Berthier ; Paris, 3 germinal an VIII (22 mars 1800), 3 p. in-folio
Intéressante lettre relative à la remonte de l'artillerie. Elle porte une apostille autographe de Berthier en tête.
102. MURGER (Henry)
- Calomnie, pièce de vers aut. sig.; 22 mars 1841, 2 p. 1/2 in-8. La signature a été biffée, le papier du 2e feuillet est enlevé sans entamer le texte.
Remarquable pièce où Murger s'efforce de prouver qu'il s'est toujours conduit en galant homme : « Flétri par un soupçon, maintenant je devine « De mon fragile espoir quel doit être le prix : « Martyre, à ma couronne, il manquait une épine «Vous viendrez l'y sceller avec votre mépris?»
103. MURGER (Henry)
- L. a. s., 25 octobre, 1 p. in-8
Il envoie la fin d'un récit et sollicite des observations. « Pour vous édifier je vous dirai que je me suis tenu dans la stricte route de la nature ; les prochains récits seront plus variés.»
104. NAPOLÉON Ier - empereur des Français, n. 1769, m. 1821.
- L. s. Np. à Cretet; Fontainebleau, 15 novembre 1807, 1 page in-4
Il lui prescrit d'écrire aux préfets des départements qui doivent encore des hommes de la levée 1808. « Vous me ferez connaître les réponses que vous fe ront les préfets. Que j'apprenne que le 1er janvier tout cela aura rejoint.
105. NAPOLÉON Ier
- L. s. NAPOLÉON à Cretet; Fontainebleau, 14 novembre 1807 7 p. 1/2 in-4
Importante lettre où il lui trace tout un plan de travaux, d'embellissements pour Paris et les départements, création des canaux de Dijon à Paris, du Rhin à la Saône, du Rhin à l'Escaut. Il a l'intention de se procurer des fonds pour exécuter ces travaux par la vente des canaux de Saint-Quentin, d'Orléans et du Languedoc. Quand ces nouveaux canaux seront faits il les vendra pour en commencer d'autres. Il le charge d'activer les travaux, car il veut en voir la fin. Il ne veut pas qu'on mette vingt ans et les achever. « Que ne se passera-t-il pas pendant ce tems? Des guerres et des hommes ineptes arriveront et les canaux seront inachevés.» Napoléon parle ensuite de la destruction de la mendicité. Il y attache une grande importance et une grande idée de gloire. « Il ne faut point passer sur cette terre sans y laisser des traces qui recommandent notre mémoire à la postérité. » Il lui donne quinze jours pour préparer un rapport sur toutes les questions. «Vous avez de jeunes auditeurs, des préfets intelligens, des ingénieurs des ponts et chausinstruits. Faites courir tout cela, et ne vous endormez point dans le travail ordinaire des bureaux... de manière qu'au commencement de la belle saison, la France présente le spectacle d'un pays sans mendiants et où toute la population est en mouvement pour embellir et rendre productif notre immense territoire. » Cette pièce, par l'importance de son contenu et des vues qui y sont développées, est certainement une des plus remarquables qui soient passées dans les ventes.
106. NAPOLÉON Ier
- 6 pièces aut., au crayon, 6 p. in-folio, in-4 ou in-8 oblong
Pièces inédites écrites à Sainte-Hélène. Ce sont des demandes de renseignements, des indications pour la correction des manuscrits, adressées à Montholon. Parmi ces pièces il s'en trouve une très importante, intitulée : Emprunt forcé progressif. empereur des Français, n. 1808,.
107. NAPOLÉON III - empereur de Français, n. 1808, m. 1873.
- L. a. s. à M. Sidney Renouf; Ham, 22 décembre 1843, 2 pages in-8
CURIEUSE LETTRE. Il le prie de réfuter un passage de la Gazette des Tribubunaux qui est nuisible à ses intérêts. Il indique le sens de la rectification. Il faut expliquer que dans le procès intenté par le prince au Trésor Ia Gazette des Tribunaux a pris le capital de la somme réclamée pour les intérêts. Ce n'est pas dix-huit cent mille francs de rente mais dix-huit cent mille francs en totalité que le prince réclame. C'est une dette que le gouvernement avait envers la reine Hortense.
108. NECKER (Jacques) - célèbre financier, et homme d'État, ministre de Louis XVI, n. 1732, m. 1804.
- 3 l. a. s. et 1 l. s. ; Versailles, 1789-1790, 5 p. in-4
Intéressantes lettres adressées à des membres de l'Assemblée nationale, à qui il communique les intentions du Roi au sujet des finances..
109. NESSELRODE (Charles-Robert comte de) - célèbre homme d'État russe, n. 1780, m. 1862.
- L. a. s. de son initiale, en français, à Mlle Louise Cochelet ; (Paris, 1814), 1 p. in-8
PIÈCE HISTORIQUE où il mande que l'Empereur de Russie va se rendre à la Malmaison. « Il part à une heure. Je suis sûr qu'il y retournera pour voir la Reine (Hortense). Il y a envoyé hier Czernischeff. Ainsi l'Impératrice Joséphine est prévenue. Je vous annonce de plus l'arrivée de la princesse Sophie, qui a débarqué cette nuit....
110. NOEL (Alexandre-Jean) - peintre de marines, n. à Brie Comte-Robert (Seine-et-Marne), 25 juillet 1752, m. 1834.
- 2 l. a. s. à M. de Vienne ; Paris, 17 septembre 1824 et 18 avril 1828, 5 p. in-4
Très intéressantes lettres relatives à ses oeuvres et pleines de réflexions sur son art.
111. NOURRIT (Adolphe) - un de nos plus grands chanteurs, n. 1802, m. 1839.
- L. a. s. à Habeneck, directeur de l'Académie royale de musique ; Paris, 31 août 1823, 2 p. 1/2 in-4
SUPERBE LETTRE, où il pose les conditions dans lesquelles il consentirait à rester à l'Opéra. Il demande le litre de premier sujet, une augmentation d'appointements de 1,000 francs et un accroissement annuel de 1,000 francs, ce qui porterait son traitement à 14,000 francs en 1829.
112. ORLÉANS (Philippe duc d') - régent de France, n. 1647, m. 1723.
- L. a. s. (à l'abbé Dubois, alors ambassadeur auprès des Sept-Provinces-Unies); ce lundi 9 (novembre 1716), 1 page in-8
Importante lettre historique. Il lui demande de se reporter aux lettres du Roi et du maréchal d'Huxelles; qu'il rejette le tarif douanier, consenti par Ménager au traité d'Utrecht; en retour, après la signature de la triple alliance, la France supprimerait le droit de 4 sols pour livre; il veut aussi les honneurs accordés à la république de Venise et ne désire pas trop s'engager au sujet des autres états européens.
113. PATKUL (Jean-Reinhold de) - noble livonien, qui tenta de délivrer son pays du joug de la Suède, livré par Auguste II, roi de Pologne, à Charles XII, qui le fit écarteler en 1707.
- L. s., en allemand ; Dresde, 1er juin 1705, 1 p. in-folio, cachet bien conservé. Très rare.
114. PEINTRES.
- 170 pièces
Français, E. Bayard, Bachelier, Ansiaux, L. Alma-Tadema, Charlet, Chaplin, Cham, L. Boulanger, Bonvin, Bertall, J. Béraud, A. Couder, P. von Cornelius, B. Constant, L. Cogniet, G. Clairin, Chenavard, P. Delaroche, E. Delacroix, Degas, Decamps, Dauzats, Dagnan, Duez, Ducornet, Drôlling, Devéria, Detaille, etc.
115. PEINTRES
- 185 pièces
Lansyer, Le Thière, Lehmann, J. Lefebvre, A. de Neuville, C. Nanteuil, L. de Mirbel, Michallon, Pils, Riesener Raffaëlli, Puvis de Chayannes, A. Scheffer, Robida, Robert Lefebvre, Signol, Schnetz, Jean Valade, Traviès, Toulmouche, H. Vernet, etc.
116. PEINTRES.
- 165 pièces.
Amaury-Duval, C. Duran, T. Robert-Fleury, H. Flandrin, Gérôme, F. Gérard, Garneray, Hillemacher, Hérault, Guérin, Gudin, Granet, A. Gill, Jadin, Victoire Jaquotot, etc.
117. PICCINNI (Nicolo) - compositeur italien, qui eut la gloire d'être le rival de Glûck, n. 1728 m. 1800.
- L. s. à Chaptal ; (mars 1800), 2 p. 1/2 in-4. Peu commun
Il demande que le nouveau gouvernement (le Consulat) répare les fautes commises envers lui par les gouvernements précédents. « Depuis l'année 1788 'ai achevé l'opéra de Clytemnestre. On l'a répété avant mon départ et je puis dire que de tous mes ouvrages c'est le plus soigné, mais le crédit de mes ennemis est parvenu à ne jamais le faire jouer. » Il termine en demandant un secours qui lui permette de vivre. (Il mourut le 7 mai suivant.)
118. PIRON (Alexis) - célèbre poète dramatique, auteur de la Métromanie, n. 1689, m. 1773.
- Discours sur les moeurs du temps, pièce de vers autographe, 14 p. in-4.
Superbe pièce qui commence ainsi : « Quel siècle ? Où sommes-nous ! Quels hommes ! quelles femmes ! « Quels enfants ! Quelles moeurs ! Quels esprits ! Quelles âmes! « Oh ! comme en peu de temps tout s'est défiguré! « Car un douzième lustre à peine est expiré Depuis que l'on voyait régner encore en France « « Sinon la vertu pure, au moins la bienséance. »
119. POGGIO BRACCIOLINI (Gianfrancesco) - secrétaire, apostolique, célèbre écrivain satirique, dont les facéties ont joui de la plus grande vogue, n. à Terranova, près Florence, 1380, m. à Florence, 1459.
- P. s., sur vélin; Florence, 9 mai 1435, 1/2 p. très gr. in-4. Léger trou n'atteignant pas le texte. Très rare.
Signature apposée sur une lettre d'indulgence du pape Eugène IV, donnée à Nicolas Albergati, légat apostolique en France
120. PONSARD (François) - célèbre poète dramatique, membre de l'Académie française, n. 1814, m. 1867.
- L. a. s. à Emile Augier; 28 décembre 1844, 2 p. in-8, cachet
Très jolie lettre où il lui annonce sa prochaine arrivée à Paris et le prie de lui chercher une chambre de 60 à 80 francs par mois dans la rue des Beaux-Arts ou dans les environs.
121. RACHEL (Elisa FÉLIX dite) - l'illustre tragédienne, n. 1821, m. 1858.
- L. a. s. aux membres du Comité du Théâtre-Français ; Paris, 15 septembre 1846, 2 p. 1/2 in-4
TRÈS CURIEUSE ÉPÎTRE où elle répond aux accusations qu'ils ont portées contre elle. Son état de maladie est facile à constater. Elle a interrompu ses représentations à l'étranger pour se soigner. « Je déplore Messieurs, vous n'en sauriez douter, la nécessité où me met ma faible santé de ne pas jouer neuf mois consécutivement au profit de la société dont je fais partie. Je serais heureuse et fière, croyez-le bien, de trouver en moi les forces nécessaires pour venir fructueusement au secours de la Comédie-Française à laquelle je m'honore de devoir la brillante position qui m'est échue en partage ; mais vous voudrez bien reconnaître, Messieurs, cette vérité banale : A l'impossible nul n'est tenu... »
122. RACHEL (Elisa FÉLIX, dite)
- L. a. s. à Madame Thénard ; Thèbes, 2 janvier 1857, 4 pages in-8
Très jolie lettre relative à son voyage en Égypte, où elle était allée pour rétablir sa santé. Elle ne voit que les bords du Nil, sans pouvoir admirer les ruines antiques, dont on lui dit des merveilles. « L'imagination des malades prend volontiers des bottes de sept lieues et voilà qui ne convient point au rétablissement. Je me fais donc un effort facile en parcourant ce pays en malade non en touriste, en artiste. Je vis en ce moment du dolce farniente des Italiens. Je regarde ce ciel sans nuage, je respire l'air pur de ce printemps éternel qu'on ne trouve qu'ici et tous les jours je sens une petite miette de bien-être rentrer dans la cage de mon chétif individu. »
123. RÉAUMUR (René-Antoine FERCHAULT de) - illustre physicien et naturaliste n. à La Rochelle, 1683, m. 1757.
- 2 l. a. s. dont une à Sauvages ; Paris, 28 janvier 1737 et Réaumur, 29 septembre 1755, 6 p. in-4
Intéressantes lettres scientifiques relatives à ses recherches sur l'entomologie.
124. RIGOLEY DE JUVIGNY (Jean-Antoine) - littérateur, membre de l'Académie de Dijon, m. 1788.
- L. a. s. à l'abbé de Saint-Léger; 3 mai 1775, 1 p. 1/2 in-4
Il le félicite sur la publication de son supplément à l'Histoire de l'Imprimerie. « Que j'aurois fait de bonne besogne si j'avais été aidé de vos conseils dans l'entreprise au dessus de mes forces, à laquelle je me suis livré. »
125. RISTORI (Adélaïde) - la célèbre tragédienne italienne.
- L. a. s. ; Paris, 26 mai 1866, 3 p. 1/4 in-8. Belle lettre.
126. ROGER (Gustave) - le célèbre chanteur, n. 1815, m. 1879.
- L. a. s. à Mathieu ; Anvers, 16 mars 1864, 3 p. in-8
Très intéressante lettre où il marque qu'il a donné 16 représentations à Bruxelles et que la duchesse de Brabant l'a fort complimenté. « Lorsqu'hier soir, en entrant dans une loge au théâtre où j'allais entendre Rigoletto, toute la salle, entraînée par l'orchestre, m'a applaudi comme un seul homme, moi, simple bourgeois! Puissent-ils m'applaudir de même ce soir, moi beau Fernand ! »
127. RONSARD (Pierre de) - le grand poète, un des rénovateurs de langue française, n. au château de la Poissonnière (Loir-et-Cher), 1524, m. 1585.
- P. a. s. en latin, signée aussi avec quelques lignes autographes de chacun des écrivains et savants dont les noms suivent, professeurs au Collège de France ; J.-A. De BAÏF, l'illustre poète; JEAN DAURAT, maître de Ronsard; REMI BELLEAU, le poète, né à Nogent-le-Rotrou ; L. Duret, célébre médecin, né dans la Bresse; Denis LAMBIN, célèbre écrivain, né à Montreuil-sur-Mer; J. Charpentier, médecin de Charles IX, mathématicien, adversaire de Ramus, né à Clermont (Oise) ; Léger Duchesne, auteur latin, adversaire des Calvinistes ; Paris, 15 septembre 1567, 1 page gr. in-folio.
PRÉCIEUSE PIÈCE, certainement unique, qui présente un tableau des professeurs au Collège de France, en 1567, parmi lesquels figurait quatre poètes de la Pleiade : Ronsanf, Belleau, Daurat et Baïf. C'est une attestation délivrée à Nicolas Goullu, de Chartres, gendre de Daurat (n. 1530, m. vers 1601). Les orofesseurs au Collège royal constatent que pendant six jours ils ont fait passer des examens a Nicolas Goullu et après l'avoir entendu, affirment qu'il est digne de remplir la place de lecteur du Roi. C'est une présentation en règle à la place professeur au Collège de France. (N. Goullu obtint une chaire le 8 novembre suivant, il la garda 40 ans et mourut dans sa chaire, d'une attaque d'apoplexie.) On ne connaissait pas de pièce de cette nature pour le XVIe siècle. (V. la reproduction dans l'Amateur d'autographes, du 15 juin 1903.)
128. ROSSINI (Gioacchino) - le célèbre compositeur de musique italien, n. 1792, m. 1868.
- L. a. s., en français, à Aguado ; Paris, 8 juin 1835, 1 p. 1/2 in-4
Superbe épître où il l'appelle son Roi et lui donne des nouvelles de Paris. Le Théâtre-Italien a fait le plus beau fiasco qu'on puisse imaginer; les affaires d'Espagne vont à tous les diables, «tant mieux pour nous, étant pris pour l'aimable Christine. »
129. ROSTOPTCHINE (Théodore comte) - homme d'État russe, gouverneur de Moscou lors du fameux incendie de 1812, n. 1765, m. 1826.
- L. a. s., en français, au baron de Bielke, 3/4 de p. in-4. Rare.
130. ROUSSEAU (Jean-Jacques) - l'illustre écrivain, n. 1712, m. 1778.
- L. aut. à M. Moultoff; 11 juin (1763?), 3 p. in-8
Très curieuse lettre où il déclare ne pas vouloir aller à Genève. « Les Gênevois sont naturellement épilogueurs et tracassiers, moi j'aime souverainement mon repos; d'ailleurs je connois trop le coeur humain pour ignorer qu'il ne me pardonneront jamais le mal que les uns m'ont fait et que les autres ont souffert qu'on me fit. Ils m'ont trop maltraité pour ne pas me haïr. » Plus loin il parle du roi Louis XV et déclare qu'il est persuadé que ce souverain n'est pour rien dans les persécutions qu'on lui fait endurer. Il traite Haller de cafard que rien ne pourra faire repentir, etc....
131. ROUSSEAU (Jean-Baptiste) - célèbre poète lyrique, n. 1671, m. 1741.
- L. a. s. à Mme de Ferriol ; Vienne, 2 octobre 1717, 3 p. in-4, cachet brisé.
Très curieuse lettre relative aux victoires du prince Eugène sur les Turcs. On ne peut s'empêcher d'aimer ce grand capitaine. « Les Français qui ont fait la campagne avec lui seront ma caution et les Turcs que vous avez chez vous ne seraient point assez Turcs pour s'empêcher de l'aimer. Je parirais au moins pour Mademoiselle Haissé. Elle ne seroit pas la seule Eryphile qui auroit pris de l'estime pour le vainqueur de sa patrie... »
132. RUGIERI (Rugiero di) - peintre d'ornements et d'arabesques de Catherine de Médicis, qui le fit nommer garde des peintures de Fontainebleau.
- P. s. ; 27 juin 1587, 1 p. in-folio. Très rare. (Coll. B. Fillon)
Acte où il intervient comme tuteur de sa fille Marie.
133. SACKEN (Fabien-Guillaume prince de) - célèbre général russe, gouverneur de Paris en 1814, n. 1752, m. 1837.
- L. s., en français, au comte…; Paris, 4 mai 1814, 1 p. 1/2 in-folio
Très curieuse épître. Les banquiers de Paris lui ont remis 8,060 francs pour les distribuer aux blessés de l'armée de Russie. Cette somme, provenant des bénéfices réalisés dans les premiers jours de l'occupation de Paris sur l'échange du papier monnaie de Russie, doit être partagée, par les ordres de l'empereur de Russie, en quatre portions égales au profit des blessés des armées alliées, et une de ces portions est destinée aux blessés de l'armée française.
134. SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin) - le célèbre critique, membre de l'Académie française, n. 1804, m. 1869.
- Pièce de vers aut., 1 p. in-8
Copie, de la main de Sainte-Beuve, d'une pièce de vers d'Alfred de Musset, dirigée contre Mélanie Waldor : Quand Madame Waldor à Paul Foucher s'accroche... .., etc.
135. SAMSON (Joseph-Isidore) - le célèbre comédien, n. 1793, m. 1871.
- Pièce autographe, 3 p. 1/4 in-8
Curieux document. C'est son autobiographie et l'état de ses services..
136. SAND (Georges) - la grande romancière, n. 1804 m. 1876.
- L. a. s. ; Nohant, 25 octobre 1856, 3 p. in-8.
Curieuse lettre relative aux représentations de Claudie. Les spectateurs sont attendris et s'en vont contents, mais ils sont peu nombreux, parce que la pièce n'est pas, à son avis, assez annoncée.
137. SAND (George).
- 7 l. aut. dont 5 signées; 19 p. in-8. Une lettre est datée de 1856, une autre de 1862, les autres n'ont que le quantième
Intéressante correspondance adressée à une dame, qu'elle appelle sa « fille chérie. » - Dans une lettre, datée seulement du 29 juin (1848?) elle se chérie. » - lamente sur le dénouement de la République fraternelle qu'elles avaient rêvée. « Au milieu de ma douleur, une consolation m'arrive. C'est la nou. velle que tu m'apprends. Quand la chose publique va si mal: quand on ne sait plus si on aime encore l'humanité, la famille reste du moins et on s'y réfugie. » Les autres lettres parlent de ses enfants Aurore, Solange, Maurice et sont pleines de détails intimes..
138. SANTFRRE (Claude) - brasseur avant la Révolution, commandant de la garde nationale parisienne, n. 1752, m. 1809.
- L. a. s. M. Cavillier, marchand-drapier; Paris, 26 mai 1789, 1 p. in-4
Il lui dit que ce n'est pas un plaisir que de le servir exactement, mais bien un devoir car la famille de son correspondant, dans un moment d'infortune, lui prêta de quoi terminer un procès, qui, réellement, lui a conservé son état..
139. SARDOU (Victorien) - le célèbre auteur dramatique, membre de l'Académie française.
- 2 l. a. s. à DÉJAZET; 1 p. in-8 et 2 p. 1/2 in-16. Jolies lettres.
140. SASS (Marie) - la célèbre cantatrice belge, n. 1838.
- L. a. s. à un médecin ; Lisbonne, 27 novembre 1875, 3 pages in-8
Très belle lettre où elle lui mande de s'informer si elle pourra créer un rôle dans le Sigurd de Reyer. Curieux détails,.
141. SCACCIATI (André) - célèbre peintre d'histoire, puis de fleurs et de fruits, élève de Laurent Lippi, n. 1642, m. 1700.
- L. a. s. ; Livourne, 19 février 1677, 1 p. in-fol. Rare.
142. SCHNETZ (Victor) - célèbre peintre d'histoire, n. 1787, m. 1870.
- 58 l. a. s. à M. de Mercey; Rome, 1855-1859, 200 p. environ, in-4 ou in-8
Importante correspondance qui date de l'époque où Schnetz dirigeait l'école française à Rome. Elle renferme des renseignements des plus intéressants sur le mouvement artistique et sur les travaux des élèves qu'il était chargé de diriger..
143. SEDAINE (Michel-Jean) - le célèbre auteur dramatique. membre de l'Académie française, n. 1717, m. 1797.
- P. a. s.; 1er thermidor an III (19 juillet 1795), 1 p. in-folio
État des jetons dus comme droit de présence, aux académiciens de première classe de la ci-devant Académie d'architecture, depuis le 16 août 1799 -On a joint une pétition de la veuve de Sedaine jusqu'au 1er janvier 1792. demandant une pension (janvier 1815).
144. SIXTE V (Félix PERETTI) - l'illustre pape (24 avril 1585), n. 1521, m. 1590.
- L. s. comme cardinal de MONTALTE, signée aussi par les cardinaux MAFFEO et GiusTINIANO, aux seigneurs de la République de Gênes ; Rome, le pénultième jour de mai 1573, p. in-folio, cachet. Belle et rare pièce.
145. SPONTINI (Gaspard) - célèbre compositeur de musique, n. 1779, m. 1851.
- L. a. s. en français, à Le Sueur; Berlin, 17 mai 1823, 3 pages L. in-4, légère déchirure causée par la rupture du cachet, tête et vignette gravées
Superbe lettre où il lui déclare qu'il ne retournera à Paris que lorsqu'il aura dit un éternel adieu à la musique. Il dit que ce serait un acte inoui d'ingratitude de quitter la Prusse où sa position est superbe. Curieux détails sur les profits de sa charge, etc. Il parle de la représentation de Fernand Cortez et de la Vestale, etc.
146. THOMAS (Antoine-Léonard) - littérateur, membre de l'Académie française, dont les éloges sont estimés, n. à Clermont-Ferrand, 1732, m. 1785.
- L. a. s. à M. Guys, secrétaire du Roi et de l'Académie de Marseille; Oullins, 19 août 1785, 1 p. 1/2 in-4. Peu commun aut. sig
Intéressante lettre sur le pluriel dans le nom propre et particulièrement propos des frères Curiaces et Horace..
147. TOURNEFORT (Joseph Pitton de) - célèbre botaniste, membre de l'Académie des Sciences, n. à Aix, 1656, m. 1708.
- L. a. s. ; Paris, 10 février 1699, 2 p. in-4. Rare
Intéressante lettre relative à la botanique; il parle de ses Institutiones rei herbariae..
148. VALLÈS (Jules) - le célèbre écrivain, n. 1832, m. 1885.
- L. a. s., 1 p. 1/2 in-8
Il prie un libraire d'accepter le retour du Paris de Du Camp, qu'il avait déjà dans sa bibliothèque..
149. VARIGNON (Pierre) - célèbre géomètre, membre de l'Académie des Sciences, n. 1654, m. 1722.
- L. a. s. ; mardi, 14 août, 1 p. in-8. Très rare
Il prie de transmettre une lettre à M. Jones..
150. VERDI (Guiseppe) - l'illustre compositeur de musique italien, n. 1813, m. 1901.
- L. a. s. à Manto Cortricelli, à Busseto ; Paris, 9 mai 1876, 2 p. in-8
Intéressante lettre relative à Aida. Verdi suppute l'argent que les représentatic ns peuvent lui rapporter.
151. VERWER (Adrien van) - célèbre peintre d'histoire et de portraits de l'école hollandaise, n. 1605, m. 1660.
- L. a. s. ; Amsterdam, 6 juin 1639, 1 p. in-fol., cachet. Superbe et rare pièce
152. WINCKELMANN (Johann-Joachim) - un des plus grands archéologues de son temps, auteur de l'Histoire de l'art dans l'antiquité, n. à Stendal (Prusse), 1717, assassiné à Trieste, 1768.
- L. a. s. à M. Walther, conseiller de commerce et libraire du roi de Pologne (Auguste III), à Dresde; Rome, 28 janvier 1763, 2 p. in-8. Rare. (Coll. Bovet)
Belle lettre relative à ses travaux. Il lui renvoie par Gio-Francesco Albani, petit-fils du cardinal Albani (protecteur de Winckelmann), des épreuves corrigées pour le premier volume de son travail. (Histoire de l'Art dans l'Antiquité)l et il le prie de lui faire parvenir par la même personne divers ouvrages. Il termine en faisant des voeux pour la cessation de la guerre (la guerre de sept ans, qui prit fin cette année même, par la paix d'Hubertsbourg, 15 février 1763).
153. BOURGOGNE (Marie-Adélaïde de Savoie duchesse de) - épouse du petit-fils de Louis XIV, n. 1685, m. 1712.
- P. s., sur vélin, par de LAcroIx; Versailles, 16 juin 1699, 1 p. in-folio
C'est le compte de la dépense de la journée du 16 juin 1699 pour la maison de la duchesse de Bourgogne. La dépense s'élève à 140 livres, 15 sous 6 deniers.
154. CANROBERT (François Certain) - maréchal de France, n. 1809, m. 1895.
- 1° L. a. s. au commandant Valazé; camp d'Helfaut, 27 juin 1853, 2 p. 1/4 in-8. Belle lettre. « Je me trouve ici dans mon élément, au milieu des soldats, dans un camp où je cherche à utiliser de mon mieux les qualités militaires des troupes que j'y commande.
- 2° 4 l. a. s. à divers, auxquelles on a joint une l. a. s. du père du maréchal Canrobert.
- 3° L. s., écrite par le colonel de CORNÉLy, à Napoléon III ; Melzo, 12 juin 1859, 1 p. in-4.
Pièce historique. Le roi de Sardaigne fait passer l'Adda à son armée à Vaprio et à Canonica. Il n'y a pas de pont à Melzo; il dirigera ses troupes sur Vaprio et Canonica.
155. CAVAIGNAC (Eugène) - célèbre général, chef du pouvoir exécutif en 1848, n. 1802, m. 1857.
- L. a. s. à M. Richard (capitaine du génie, auteur d'un livre sur l'Algérie) ; Tlemcen, 17 septembre 1845, 4 p. pl. in-4
Epître des plus curieuses. Il a tort de se croire obligé d'être du parti de Cavaignac : « Je n'ai ni ne veux de parti. Je n'en ai pas, parce que je ne veux pas en avoir; je n'en veux pas parce que ce n'est pas mon goût, d'une part, et que, de l'autre, je ferais un trop triste sort à ceux qui se chargeraient de me défendre... Vous me dites que le maréchal (Bugeaud) a dit que j'étais cause des insurrections de cette année (Abd-el-Kader et Bou-Maza). Il a fait mieux : il l'a imprimé. Que vous importe? Est-ce que vous croyez jue je m'en émeus?»
156. CONVENTIONNELS.
- 44 pièces.
Beauvais de Préau, Couhey, Boissy d'Anglas, Ch. Delacroix, Doulcet de Pontécoulant, Gauthier des Orcières, Louchet, Milhaud, etc..
157. MOLÉ (Mathieu-Louis comte) - ministre de Louis-Philippe, membre de l'Académie française, n. 1781, m. 1855.
- L. a. s. au roi Louis-Philippe; 12 juillet 1835, 4 p. in-4
Curieuse lettre où il l'informe qu'il s'est créé des intelligences dans la presse anglaise, moyennant un petit arrangement mensuel. C'est ainsi que le Morning Chronicle, a cessé de tirer sa mitraille; Molé négocie avec le Times. Il parle ensuite du ministre de la guerre, le général Bernard, dont il estime l'honnêteté et la droiture, mais dont il ne paraît pas apprécier beaucoup l'intelligence.
158.
- P. s., sur vélin, par TAITBOUT ; Paris, 20 août 1741, 1 p. in-4 oblong
Procès verbal de l'élection de deux échevins de Paris; les sieurs Germain et de Bougainville. (Germain est le célèbre orfèvre).
159.
- P. s. par le maréchal de SAxe; Bruxelles, 31 octobre 1747, 3/4 de p. in-folio, vignette et tête imprimées.
Curieux document. C'est un placard signé par le maréchal de Saxe, par lequel celui-ci fait défense à tous les acteurs ou danseurs engagés par les directeurs de comédie dans les Pays-Bas de quitter leur troupe sans permission.
160.
- 18 pièces.
Pièces concernant l'occupation de Paris par les Alliés (1815), paiement de la solde du vaisseau l'Heureux (1696), carte du diocèse de Tournay, décrets de la Convention concernant la trahison de Dumouriez, contrat concernant Martin, le vernisseur, documents sur la Révolution, particulièrement sur l'insurrection militaire de Turin (messidor an IX), lettres de Jules-L. Alix, complice du général Berton, etc.
161. NAPOLÉON III.
- 10 dépêches aut., dont une au crayon.
162. NAPOLÉON III.
- 10 dépêches aut., dont deux au crayon. Une est signée N.
163. NAPOLÉON III.
- 10 dépêches aut., dont une au crayon.
164. NAPOLÉON III.
- 10 dépêches aut., dont 2 au crayon. Deux sont signées N.
165. NAPOLÉON III.
- 10 dépêches aut., dont deux écrites au crayon.
166. NAPOLÉON III.
- 10 dépêches aut. Une est au crayon, une autre est signée N, et une troisième l'est en toutes lettres.
167. NAPOLÉON III.
- 9 dépêches autographes, dont 2 au crayon.
168. NAPOLÉON III.
- 10 dépêches autographes. L'une est signée N, une autre est signée complètement
169. NAPOLÉON III
- 8 dépêches autographes
170. NAPOLÉON III
- 12 dépêches aut., dont une au crayon
171. NAPOLÉON III
- 8 dépêches aut., dont une au crayon.