1. ABEILLE (Gaspard abbé) - poète et auteur dramatique, secrétaire du maréchal de Luxembourg, membre de l'Académie française, né à Riez (Basses-Alpes), 1648, m. 1718.

- 1° P. s., signée aussi par le maréchal de Luxembourg et la duchesse de Mecklembourg (Isabelle-Angélique de Montmorency) ; 11 septembre 1694, 3 p. in-folio. Très rare.

- 2° P. aut., 2 p. 1/2 in-4

Avertissement au lecteur, destiné à être placé en tête d'une brochure contenant une instruction pastorale de l'archevêque de Paris.

2. ACADÉMIE FRANÇAISE

- 135 pièces.

Thiers, Sully-Prudhomme, Challemel-Lacour, Meilhac, Scribe, Dufaure, Fontanes, Lacordaire, Littré, Sardou, Barrès, Mathieu de Montmorency, Comte de Clermont, Br. Coppée, Montalembert, etc.

3. ALEXANDRE Ier - empereur de Russie, n. 1777, m. 1825.

- L. s., en français (au directeur des Annales des arts et manufactures); Saint-Pétersbourg, 4 juillet 1802, 1 p. in-4

Pièce curieuse par sa forme. Il le remercie de l'envoi de son ouvrage ; l'empereur ne craint pas d'employer le mot citoyen.

4. ARTISTES DRAMATIQUES

- 70 pièces.

Fechter, Régnier, H. Monnier, lettres adressées à Déjazet par des admirateurs, C. Carpalho, Marie Dorval, A. Pasca, Thérésa, Agar, etc. On a joint une intéressante suite de photographies d'artistes modernes.

5. ARTISTES DRAMATIQUES

- 90 pièces.

H. Monnier, Régnier, Ch. Nilsson, A. Rargueil, Joanny, Lablache, D. Ugalde, Agar, Réjane, Lara, Coquelin cadet, G. Weymer, Marie Leconte, Rose Chéri, Taillade, G. Roger, Rubini, etc.

6. BALZAC (Honoré de) - le grand romancier, n. 1799, m. 1850.

- 1° L. aut. à Bra, 1/2 p. in-8.

- 2° Fragment aut., 1 p. in-4 oblong.

- 3° P. s. par la comtesse E. de Rzewuska, veuve de Balzac, signée aussi par LEMOINE-MONTIGNY, directeur du Gymnase ; Paris, 18 août 1851, 2 p. in-8

Il le charge de faire parvenir à Mme Valmore le reste du manuscrit de Gaudissart.

7. BANVILLE (Théodore de) - le célèbre poète, n. 1823, m. 1891.

- Bal masqué, pièce de vers aut. sig., 1 p. in-8

8. BARBIER (Henri-Auguste) - un des plus grands poètes du XIXe siècle, membre de l'Académie française, n. 1805, m. 1882.

- To Kαλòv, sonnet aut. sig., 1 p. in-4

Superbe pièce qui commence ainsi : « O syrène de l'âme, ô grâce, 6 majesté, « Qui domine le monde et sur tes pas entraines « Tous les êtres voulant des flammes en leurs veines « A tes amants, combien tu coûtes, 6 Beauté !»

9. BAUDELAIRE (Charles) - le célèbre poète, auteur des Fleurs du mal, n. 1821, m. 1865.

- L. a. s. des initiales ; 26 mai 1865, 2 p. 1/2 in-8

Il envoie et propose des corrections pour une page de vers caractérisant le rire satanique romantique. Il donne ses raisons et discute sur les attributs d'Alecto.

10. BAUDELAIRE (Charles)

- Pièce de vers aut., 2 p. in-folio

Superbe qui se répète sur chaque page avec de petites variantes Elle commence ainsi : « Ce fantôme de squelette « N'a pour toute toilette « Qu'un diadème de vers « Posé tout de travers.»

11. BÉRANGER (Pierre-Jean de) - le grand chansonnier, n. 1780, m. 1857.

- L. a. s. ; Sainte-Pélagie, 23 février 1822, 4 p. in-4

Curieuse lettre écrite de prison. Il supporte sa captivité avec philosophie, car chaque jour lui apporte des sympathies venues de toutes les villes de France. « Il paraît au reste que tout cela déplait assez aux Bellart, Marchangy et consors; car vous avez dû voir, depuis votre lettre, que ces messieurs me font un procès sur mon procès. Vous, magistrat, que pensez-vous des magistrats qui me poursuivent pour avoir fait imprimer les arrêts de la Cour? Il n'est pas ici jusqu'à Séguier qui ne blâme ces poursuites ridicules. » Il dispose son esprit à de nouvelles poursuites, mais il espère que son courage ne l'abandonnera pas et que sa voix pourra encore retentir du fond de sa prison, malgré les conseils de l'amitié. « Je ne suis point propre aux grandes actions, aux grands travaux; je ne sais que chanter. Des chansons, voilà tout ce que je puis offrir à mon pays. Si vous n'aviez que ce petit talent, si vous étiez à ma place vous feriez des chansons; j'en ferai. J'en fais même. Vous avez sans doute les deux qui ont para pendant mon procès et dont la dernière a été copiée à l'audience, jusques sur le bureau des juges, au nez de Marchangy. Vous craignez qu'on ne m'étouffe. Cela peut arriver; aussi ai-je soin de mettre bien vite mes opuscules en liberté, pour leur éviter de partager mon sort.»

12. BERLIOZ (Hector) - le grand compositeur de musique, n. à la Côte-Saint-André (Isère), 1803, m. 1869.

- L. a. s. à M. Samuel; (Paris), 11 janvier 1856, 4 p. in-8

Intéressante lettre relative à l'organisation de ses concerts à Bruxelles. Il parle de Faust, de Lelio, et regrette qu'il ne connaisse Faust qu'à travers le brouillard d'un arrangement pour piano.

13. BICHAT (Xavier) - un des plus illustres physiologistes des temps modernes, n. 1771, m. 1802.

- L. a. s. ; (germinal an VII), 1 p. in-4. Très rare

Il sollicite la place vacante par la mort du citoyen Flagonard.

14. BLUCHER (Gebbhardt-Leberech prince de) - célèbre général prussien, qui décida le gain de la bataille de Waterloo, n. 1742, m. 1819.

- L. s. au général-major, von Krauseneck, à Mayence; quartier-général de Compiègne, 30 octobre 1815, 1 p. infolio

15. BOCAGE (Pierre Tousez dit) - célèbre artiste dramatique, un des protagonistes du théâtre romantique, né à Rouen, 1801, m. 1863.

- L. a. s. à Anténor Joly ; Bruxelles, 3 novembre 1840, 6 p. 1/2 in-8. Papier à son chiffre

Belle lettre relative à son engagement au théâtre de la Renaissance, il ne craint pas d'avoir Fr. Lemaître comme partenaire. « J'aime la lutte au contraire. Pourvu que les armes soient à peu près égales. Ce qui me fait peur; ce qui me décourage ou m'indigne, ce sont les intrigues. Voilà pourquoi je vous demande, non pas le droit de choisir mes rôles mais celui de les refuser.»

16. BOISMONT (Nicolas THYREL abbé de) - orateur, prédicateur du Roi, membre de l'Académie française, n. à Bosbénard-Commin (Eure), 1715, m. 1786.

- L. a. s. à l'abbé Alary ; Paris, 28 août 1766, 1 p. in-4, cachet bien conservé. Jolie et rare pièce

17. BOISSY D'ANGLAS (François-Antoine comte de) - le célèbre conventionnel, qui s'illustra par son héroïque conduite lors de l'insurrection de prairial an III, n. 1756, m. 1826.

- L. a. s. à NAPOLÉON Ier ; Paris, 6 fructidor an XII (24 août 1804), 3 p. in-4

Il rappelle les bontés du souverain qui l'a tiré de l'exil et l'a fait parvenir à l'une des plus éminentes dignités de l'Etat. « Je n'ai plus, Sire, pour ce qui me concerne personnellement, d'autre voeu à former, que celui de pouvoir manifester à Votre Majesté le profond respect et l'entier et inaltérable dévouement dont je suis pénétré pour Elle. Mais je suis père et ce titre sera mon excuse auprès de vous, Sire, lorsqu'après tant de faveurs obtenues d'Elle, j'ose encore importuner Votre Majesté par une nouvelle demande. » Il sollicite, pour son fils aîné, une place de sous-préfet. En marge on lit un renvoi au ministre de l'Intérieur signé par Napoléon.

18. BOISROBERT (François Le Metel abbé de) - littérateur, poète et bel esprit, un des fondateurs de l'Académie française, n. à Caen, 1592, m. 1662.

- L. a. s. deux fois à d'Hozier ; Rome, 15 février (1630), 3 p. in-4. Rarissime (Coll. Dubrunfaut et de Refuge.

Précieuse pièce divisée en deux parties. Dans la première il lui parle de Vaugelas, le célèbre grammairien et son confrère à l'Académie française. La seconde partie de la lettre était destinée à être mise sous les yeux de Mlle de Hautefort. Boisrobert lui fait ses adieux, ainsi qu'à ses belles compagnes. Il ne la regardera plus désormais que comme un parfait ouvrage de Dieu et sa beauté ne lui servira qu'à méditer sur ses merveilles. (P. Paris, dans ses commentaires sur Tallemant dit que c'est à Rome, en 1630, que Boisrobert quitta le barreau pour l'Eglise. Cette lettre serait donc de 1630.).

19. BOIVIN DE VILLENEUVE (Jean) - helléniste et traducteur, bibliothécaire du Roi, professeur au Collège de France, membre de l'Académie française, n. à Montreuil-l'Argillé (Eure), 1656, m. 1726.

- L. a. s. ; bibliothèque du Roi, 13 mars 1700, 3 p. in-4. Rare.(Coll. de Refuge.)

Belle et intéressante lettre à l'auteur d'un livre intitulé Harmonie. Il a recherché, sans trouver, dans les livres musicaux de Jean Desmurs, un renseignement sur la mort de Jésus-Christ. Détails sur le duel du marquis de Boufflers avec le fils du président du Bôquemare. Ce dernier est mort en prison, de ses blessures.

20. BONAPARTE (Louis) - frère de Napoléon Ier, roi de Hollande, père de Napoléon III, n. 1778, m. 1846.

- 2 l. a. s. à Mme de Lavallette ; Paris, 15 floréal et 22 messidor an VII (1799), 5 p. in-4

CURIEUSES LETTRES. Dans la première, écrite sur un ton mélancolique, il lui demande ses commissions et lui dit, en plaisantant, qu'on n'est exilé que partout où elle n'est pas. -Dans la seconde, il s'excuse de lui avoir fait une proposition contraire à ses devoirs d'épouse. « Oubliez je vous en conjure une demande qui, je le sens, ne s'accorde n'y avec mes sentiments désintéressés pour vous n'y avec vos devoirs. L'homme qui est chargé de l'honorable mission de vous rendre heureuse est mon ami et il partage avec vous mon estime. » (Louis Bonaparte avait fait la connaissance de Mlle Emilie de Beauharnais en allant voir sa soeur Caroline, en pension à Saint- Germain dans l'institution de Mme Campan, et s'en était épris. Le premier consul, pour couper court à cette passion, maria en hâte Mlle de Beauharnais à son aide de camp Chamans-Lavallette. On voit, par les lettres précédentes, que Louis Bonaparte n'avait pas renoncé à l'espoir de faire agréer son amour.)

21. BONAPARTE (Jérôme) - roi de Westphalie, le plus jeune frère de Napoléon Ier, n. 1784, m. 1860.

- L. s. avec sept lignes aut. à sa soeur Pauline ; Rome, 24 février 1825, 2 p. 1/2 in-8

Il la félicite sur le parti qu'elle a pris ; c'est la meilleure manière de faire tomber toutes les calomnies. « Dans tous les cas, ma chère soeur, tu peux compter entièrement sur moi ; tu peux me regarder plus qu'un frère, comme le meilleur de tes amis qui, s'il n'avait pas vu la nécessité que tu fisse cette démarche, ne te l'aurait pas conseillée, dut-elle même ne pas réussir, mais il me tient à coeur que chacun soit bien convaincu que ma chère Pauline avec les qualités séduisantes de son sexe sait, quand il le faut, déployer toute la fermeté qui distingue le nôtre. » (Il paraît s'agir dans cette lettre d'une tentative de réconciliation de Pauline Bonaparte avec le prince Borghèse.)

22. BONAPARTE (Jérôme) - prince de Montfort, colonel wurtembergeois, premier enfant du second mariage du roi Jérôme, n. à Trieste, 1814, m. 1847.

- L. a. s. ; Rome, 19 juillet 1824, 1 p. in-4. Très rare

Jolie lettre écrite à l'âge de dix ans.

23. BONVIN (François) - le célèbre peintre de genre, n. 1817, m. 1887.

- 2 l. a. s. à V. Borie; Dinard, 28 août et Lesneven, 3 octobre 1853, 6 p. in-8

Piquantes épîtres où il se moque de la crédulité bretonne, tout en faisant l'éloge des qualités de coeur des marins. Il se plaint aussi de son compagnon de voyage. « Borie, si vous êtes un peu nerveux, n'ayez jamais à la portée d'un seul de vos sens un imbécile. Il peut vous rendre enrage au bout d'une quinzaine de jours. J'en suis à mon troisième accès! Je me rends bien compte, maintenant, de l'horreur et du mépris qu'ont certains hommes pour d'autres et de la préférence donnée aux animaux : les animaux sont muets.»

24. BOUGUEREAU (William) - le célèbre peintre, membre de l'Institut, n. 1825, m. 1905.

- L. a. s. à un ami ; 20 février 1865, 2 p. in-8

Il se plaint de la raideur et de l'impolitesse de Ph. Burty. « Ce n'est pas une raison parce que l'on est critique d'art pour croire que tous les artistes doivent être à vos pieds.»

25. BOURGET (Paul) - le célèbre romancier, membre de l'Académie française.

- Le Christ de Charles-Quint, pièce aut. ; mars 1877, 3 p. in-8.

Superbe pièce écrite pour Léon Bloy. Considérations sur la mort de Jesus-Christ

26. BUEIL (Jacqueline de) - comtesse de Moret, une des maîtresses d'Henri IV, mère du comte Antoine de Moret, blessé mortellement à la bataille de Castelnaudary.

- P. s. ; Paris, 28 janvier 1615, 3 p. in-folio. Rare

Rare.

27. BUSSY-RABUTIN (Roger comte de) - célèbre écrivain, auteur de l'Histoire amoureuse des Gaules, membre de l'Académie française, n. 1618, m. 1693.

- 1° L. a. s. au P. Bouhours; Bussy, 8 octobre 1677, 2 p. in-8.

- 2° L. aut. au comte d'Olon (époux de Marthe de Jaucourt, cousine de Bussy) ; Chaseu, 8 décembre 1685, 3 p. in-4

Jolie lettre où il l'invite à venir passer quelque temps à Bussy.

28. CABEL (Marie) - célèbre cantatrice belge, n. 1827, m. 1885.

- L. a. s. ; 8 octobre 1863, 1 p. in-8. car

Jolie lettre où elle s'offre pour jouer l'année suivante, On a joint -1 est très heureuse d'être appréciée à sa juste valeur. 3 lithographies de Marie Cabel, dont deux en couleurs la représentant dans les rôles d'Elvire et de Manon.

29. CAMPISTRON (Jean GALBERT de) - poète tragique, secrétaire des commandements du duc Louis de Vendôme, membre de l'Académie française, né à Toulouse, 1656, m. 1723.

- L. a. s. à Monseigneur…. ; Citadella, 5 janvier 1704, 1 p. in-4. Très rare

Il annonce la défaite de l'arrière-garde de l'armée ennemie. On a fait 400 prisonniers, la journée coûte certainement plus de 1,000 hommes à leurs adversaires, qui ont abandonné une quantité considérable de vivres et de munitions.

30. CARLIN (Charles BERTINAZZI dit) - célèbre artiste de la Comédie-Italienne, n. 1713, m. 1783.

- P. s., signée aussi par F. Zanuzzi, J.-B. Clairval, J.-L. LARUETTE, Ant. Trial et B. CAMERANI, comédiens du Roi, composant le comité de la Comédie-Italienne ; Paris, 9 juillet 1776, 1 p. in-4, tête imprimée

CURIEUX DOCUMENT. Ils reconnaissent avoir reçu du maréchal de Richelieu la somme de 450 livres pour trois mois échus de sa moitié de loge.

31. CAUMONT LA FORCE (Jacques-Nompar duc de) - maréchal de France, auteur de Mémoires, n. 1558, m. 1652.

- L. a. s. au CARDINAL DE RICHELIEU; (mai 1637), 1 p. in-folio

Superbe pièce où il le prie de lui obtenir un congé du roi, afin qu'il puisse aller en Guyenne rétablir ses affaires.

32.

- 22 pièces sur parchemin, 1425-1530

Intéressante réunion de documents concernant Brienne et ses environs. Chaque pièce est accompagnée d'une analyse fort détaillée, qui paraît avoir été faite au XVIIIe siècle.

33. CHANSONNIERS

- 20 pièces.

Cavé, Béranger A. de Chazet, Couyba, Désaugiers, P. Dupont, Fursy, Xanrof, G. Nadaud, Piis, etc. On a joint des chansons et des imprimés. Curieux dossier.

34. CHARETTE (François-Athanase) - lieutenant de vaisseau, un des plus célèbres chefs de l'armée vendéenne, n. 1763, fusillé à Nantes, en 1796.

- L. a. s. à Guérin jeune ; Belleville, 28 avril 1795, 1 p. in-8

Il lui donne l'ordre de prendre divers objets de literie à la Ruse- lière et de les faire transporter à Belleville. Au-dessous se trouve une note aut. sig. de Guérin jeune..

35. CHATEAUBRIAND (François-René vicomte de) - le grand écrivain, membre de l'Académie française, n. 1768, m. 1848.

- L. a. s.; Paris, 22 juillet 1836, 2 p. 1/2 in-8. La partie blanche du second feuillet a été enlevée

Intéressante lettre relative à une traduction : « Je me suis donné un travail pénible et sans gloire pour forcer, si je le puis, dans la suite, les traducteurs à ne plus nous donner leurs oeuvres pour celles des auteurs qu'ils prétendent traduire. Une seule page de ma version littérale rapprochée d'une page des autres traducteurs suffit pour faire voir à quelles galères je me suis condamné pendant douze chants entiers. »

36. CHINTREUIL (Antoine) - le célèbre peintre paysagiste, né à Pont-de-Vaux (Ain), 1816, m. à Septeuil (Seine-et-Oise), 1873.

- L. a. s. à un ami ; décembre 1859, 3 p. in-8

Curieuse lettre. Il annonce qu'il a un pied à terre à la campagne; son intention est de ne pas faire un long sejour en ville. Il donne un conseil pour l'encadrement d'une aquarelle et dit qu'il en fait rarement. Il exprime ensuite le désir de posséder la correspondance de Béranger, mais il n'est pas assez riche pour l'acheter. « Et me voilà de nouveau à peu près brouillé avec Pierre Hautain (Perrotin) « Quel crétinque ce bête d'homme, Si notre pauvre ami voit comment son éditeur se comporte avec nous il doit bien souffrir, lui qui était si bon et d'une bienfaisance si exquise et si délicate. »

37. CLERGÉ

- 50 pièces env.

Dominique Séguier, évêque de Meaux, Cardinal de Sourdis, Jacques d'Angennes, évêque de Bayeux, Cardinal Alphonse de Richelieu, Fr. de Harlay, Cardinal de Bonsy, le P. Ventura, de Quelen, Freppel, Cardinal de La Fare, Ch. de Beaumont, etc.

38. COCHIN (Charles-Nicolas) - célèbre graveur et dessinateur, n. 1715, m. 1790.

- L. a. s. au peintre Monsiau ; 27 mai 1786, 1 p. in-4, cachet

Il le console sur l'échec de sa candidature à l'Académie de peinture. « Personne ne disconvient que vous avés de vrais talents. Les voix ne se sont pas trouvées suffisantes, mais de si peu de chose que ce n'est point un refus marqué; une de plus tout étoit décidé en votre faveur. D'après cela reprenés hardiment le pinceau; cherchés quelque sujet moins idéal où vous puissiés suivre la nature de plus près; travaillés avec hardiesse. » (Monsiau fut agréé à l'Académie le 30 juin 1787 et reçu académicien le 3 octobre 1789.)

39. COMPOSITEURS DE MUSIQUE

- 102 pièces.

Thomé, Thomas, Reyer, Salcayre, Serpette, Spontini, V. Joncières, Litolff, V. Massé, Massenet, E. Membrée, Meyerbeer, Paër, A. Adam, H. Berlioz, Cherubini, Fétis, A. Grisar, Godard, Massenet, Hervé, etc....

40. CONDÉ (Louis II de Bourbon prince de) - dit le 40. Grand, illustre guerrier, le vainqueur de Rocroy, n. 1621, m. 1686.

- L. a. s. (à TURENNE) ; Paris, 3 mars 1651, 1 p. in-4

Précieuse pièce où il lui conseille d'étendre une suspension d'armes aux Pays-Bas.

41. CONSCIENCE (Henri) - le célèbre romancier flamand, n. 1812, m. 1883.

- L. a. s. ; Anvers, 12 août 1855, 3 p. 1/2 in-4

Curieuse lettre à un jeune littérateur (le mystificateur Vicaire?) qui lui avait demandé des conseils. Conscience raconte d'abord ses propres traverses. « Plus d'une fois dans ma vie j'ai passé par des situations pareilles à la vôtre. J'ai été soldat volontaire, commis de bureau, garçon-jardinier ; j'ai souffert de la misère matérielle et morale ; et ce n'est que par une lutte incessante contre le sort et contre l'envi, que je suis parvenu à me bien caser dans le monde. » Conscience s'efforce de déterminer l'état d'esprit de son correspondant et d'en rechercher les remèdes. « Votre position actuelle ne doit pas vous chagriner. Vous croyez donc, philosophe précoce, que la vie puisse se fermer à 22 ans. C'est son aurore. Qui sait à 22 ans ce qu'il deviendra?» Il lui conseille la fréquentation d'amis, de parler, d'avoir de la volonté et un but. « Mais soyez l'ami du temps, c'est-à-dire qu'il faut supposer son but éloigné et y marcher avec calme et lenteur, avecassurance, avec foi, sans brusquer ni les événements, ni les espérances. Je vous le dis, en vérité, vous ne parviendrez pas seulement à vous guérir, mais encore à emporter par l'activité de votre volonté les faveurs du sort, que vous attendez vainement dans la tristesse inactive. ».

42. CONTAT (Louise) - la célèbre sociétaire du Théâtre- Français, n. 1760, m. 1813.

- L. a. s. à Perregaux ; Montpellier, 13 prairial an VII (1er juin 1799), 2 p. in-4

Elle lui recommande son frère, qui a grand besoin de trouver un emploi, depuis sa réforme des transports militaires. Il est à sa charge et le moment est mal choisi. « Le ministre m'écrit bien qu'il me réserve un joli petit sort à Paris, mais cela ne me parait pas assez positif, pour sacrifier Nîmes, Toulouse et surtout Genève. »

43. COPPÉE (François) - célèbre poète et auteur dramatique, membre de l'Académie française.

- Quatre dizains (Brune, Blonde, Rousse, Blanche), pièce de vers aut. sig., 2 p. in-4. Superbe pièce.

44. COROT (Camille) - le grand peintre, n. 1796, m. 1875.

- L. a. s. à Dauzats ; Paris, 12 mai 1858, 3/4 de p. in-8

Il est heureux que son tableau du Lac ait été remarqué par la Société des amis des Arts ; il consent à le céder pour 500 francs..

45. COURBET (Gustave) - le célèbre peintre, n. 1819, m. 1877.

- 1° L. a. s. à Carjat; Paris, 1 p. in-8.

- 2° L. s., 1 p. 1/2 in-8

Curieuse lettre relative au refus d'une toile, que Courbet appelle le tableau des curés; c'est le seul qu'il voulût exposer. « On m'a accusé d'immoralité, cependant on autorise les lithographies représentant de gros curés à cheval, emmenant en croupe des filles dont la robe se retrousse jusqu'au dessus des jarretières. » Il a l'intention d'exposer son tableau dans les grandes villes d'Europe où le catholicisme n'est pas religion d'état. »

46. DEBRET (François) - architecte qui construisit la salle Louvois, membre de l'Institut, n. 1776, m. 1850.

- 1° P. a. s.; Paris, 25 janvier 1832, 1 p. in-folio

- 2° P. a. s. ; 9 janvier 1833, 3 p. in-folio

Note relative aux travaux d'entretien à faire à l'église de Saint-Denis après l'achèvement des grosses réparations, lesquelles doivent être exécutées dans le cours de dix années à raison de 100.000 francs par exercice.

47. DECAMPS (Alexandre-Gabriel) - célèbre peintre de genre, n. 1803, m. 1860.

- L. a. s. ; Fontainebleau, 6 février 1860, 4 p. in-8.

Curieuse lettre où il donne les raisons qui l'ont empêché de terminer un tableau promis. « Si vous me connaissiez mieux vous sauriez que le hasard préside plus que ma volonté à la terminaison de mes ouvrages. »

48. DELVAU (Alfred) - célèbre littérateur, auteur du Dictionnaire de la langue verte, n. 1825, m. 1867.

- La dernière grisette, vaudeville, manuscrit aut., 35 p. in-folio. Superbe pièce.

49. DESAIX (Louis-Charles-Antoine) - l'illustre général républicain, n. à Veygoux (Puy-de-Dôme), 1768, tué à Marengo, 14 juin 1800.

- L. a. s., au citoyen Nentu ; Strasbourg, 30 messidor an V, (18 juillet 1797), 1 p. in-4. Rare

Il accepte d'être le parrain de son garçon ; il donne ses nom et prénoms et lieu de naissance. Il a laissé la date en blanc.

50. DESCHAMPS (Emile) - célèbre poète de l'Ecole romantique, n. 1800, m. 1869.

- Roméo et Juliette, manuscrit aut., sig. en tête, 7 p. in-folio, le dernier feuillet est taché

Le manuscrit ne contient que deux scènes : le Jardin des Capu- lets et la chambre de Juliette, il a été écrit pour être donné en souvenir à Mme Agar..

51. DESCLÉE (Aimée) - la grande artiste, interprète des pièces d'Alexandre Dumas fils, n. 1836, m. 1874.

- L. a. s. (à Montigny) ; s. d., 7 p. in-8

Superbe pièce relative à son service au théâtre, elle énumère les conditions de sa rentrée. « Ne croyez pas à un caprice, je vous en supplie ; il m'est impossible de répéter un de ces rôles à responsabilité auxquels je suis destinée et de revenir le soir en jouer un autre. Huit à dix heures debout, outre la fièvre intérieure, il n'y a pas de forces qui y résistent. « Comment font les autres? » Ceci est une phrase trouvée par les égalitaires et qui me fait toujours rire. » A certaines conditions elle rentrera, mais elle se promet de répondre par un coup de dent aux coups de griffes qu'on ne lui a pas ménagés.

52. DIDEROT (Denis) - illustre écrivain et philosophe, n. 1713, m. 1784.

- L. a. s. à l'abbé Gouttes; 25 janvier 1780, 3/4 de p. in-12, léger raccommodage, petite tache d'eau. Très rare

Il s'excuse de ne pouvoir répondre à l'honneur qu'il lui fait. « Je suis malade ; et forcé, malgré mon indisposition, à travailler prèsque jour et nuit à une diable de besogne qui ne souffre point de délai.»

53. DIVERS

- 155 pièces.

Meyerbeer, P. Mérimée, Michelet, Morlot, Menou, Sartine, E. de Girardin, L. Gozlan, Goucion Saint-Cyr Ballanche, Grégoire, P. Lacroix, baron Larrey, Andrieux, M.-R. d'Argenson, Bruix, A. Blanqui, Bugeaud, Bourmont, etc...

54. DIVERS

- 135 pièces.

Madeleine Brohan, Auber, Gaparni, Louis XIV, Vergennes, Chaptal, Mortier Pache, Louçois, Hugues Maret, Al. Berthier, Clarke, Macdonald, Merlin de Thionville.

55. DIVERS

- 130 pièces.

Decrès, Berthier, maréchal de Castries, Lacépède, Ramel, duc de Broglie, etc.

56. DIVERS

- 78 pièces.

Augier, Mme de Girardin, Villemain, V Sardou, Michelet, H. Martin, Ed. Quinet, Dumas fils, duc de Morny, Berryer, V. Duruy, Renan, Marie-Amélie, comte Demidoff, Canrobert, Racignan, etc... La plupart de ces autographes proviennent d'un album ayant appartenu à la princesse de Giedroyé, dame d'honneur de l'impératrice Joséphine.

57. DORÉ (Gustave) - le grand dessinateur et illustrateur du XIXe siècle, n. à Strasbourg, 1832, m. 1883.

- L. a. s. ; 22 juillet 1872, 6 p. in-8

Belle lettre toute relative à l'illustration d'un livre édité chez Garnier frères, 13.

58. DU BARRY (Marie-Jeanne Bequ comtesse) - la dernière maîtresse de Louis XV, n. 1746, décapitée en 1793.

- P. s. avec quatre mots aut.; Louveciennes, 16 novembre 1786, 1 p. in-8 oblong

59. DUMAS père (Alexandre) - le fécond romancier, n. 1803, m. 1870.

- A la princesse M. Napoléon, pièce de vers aut. sig., 1 p. in-4 Très jolie pièce

60. DUMAS père (Alexandre).

- Manuscrit aut., 2 p. in-folio, format d'agenda

Fragment de Vingt ans aprés. Athos fait l'éloge de d'Artagnan et s'offre à la reine d'Angleterre pour sauver le roi Charles Ier.

61. DUMAS fils (Alexandre) - le célèbre écrivain et auteur dramatique, membre de l'Académie française, n. 1824, m. 1895.

- L. a. s. à un camarade ; 11 juin 1874, 26 p. 1/2 in-8

Curieuse lettre à un ancien condisciple, habitant la Louisiane. Il lui donne avec humour la description de son cabinet de travail et parle de ses petites manies. « Mon avis est qu'un artiste ne peut vraiment être inspiré que par les arts qu'il ne cultive pas. Comprends-tu ce que je veux dire. Je veux dire qu'une belle statue peut quelquefois inspirer une belle mélodie à un musicien, pourra faire faire un beau tableau à un peintre. Un maître dans un art peut créer plus facilement un maître dans un autre art que dans son art propre. Quand j'écoute le Tartuffe ou le Misanthrope, cela me ravit et me décourage, moi, homme de théâtre, je me dis que e ne pourrai jamais exécuter un pareil chef-d'oeuvre; mais si je regarde l'Achille ou la Vénus de Milo, si j'écoute la symphonie en la ou le Don Juan, si je contemple la Joconde ou l'Antiope, mon esprit s'exalte, et comme il ne connaît pas les difficultés pratiques par lesquelles le sculpteur, le musicien et le peintre ont passé ; il ne voit plus que le chef d'oeuvre et il rêve, et il lui semble possible d'en créer. » -Cette curieuse pièce s'arrête net à l'anecdote de la On a main de marbre qui se trouvait sur le bureau de Dumas. - joint une lettre de Dumas relative à la pièce ci-dessus et en autorisant la publication.

62. DUMAS fils (Alexandre).

- Manuscrit aut. ; 7 février 1864, 41 p. in-folio

Précieuse pièce. C'est le quatrième acte de l'Ami des femmes.

63. DUPLEIX (Joseph) - l'illustre gouverneur des Indes françaises, n. 1697, m. 1763.

- L. a. s. à M. de Mainville, capitaine d'infanterie à Pondichéry ; Paris, 15 mars 1760, 2 p. 1/2 in-4. Très rare

PRÉCIEUSE PIÈCE relative à la défense de l'Inde. « Je vous suis bien obligé, ainsy que la colonie, des regrets qu'elle veut bien avoir sur mon absence de l'Inde. On l'a voulu ainsi. C'est à nous de baisser la tête aux ordres supérieurs. Je crois cependant pouvoir dire que sy j'y avais été les choses ne se seroient pas trouvées comme elles le sont à présent. Il faut espérer que l'escadre de M. Duché rétablira un peu les choses, mais sy elle a du dessous je regarde Pondichéry comme perdu.»

64. DUPONT (Pierre) - le célèbre poète et chansonnier, n. à Lyon, 1821, m. 1870.

- 1° Les journées de juin, chant funèbre.

- 2° La lyre d'or, 2 pièces de vers aut. sig., 3 p. in-folio. Belles pièces

65. DUREAU DE LA MALLE (Jean-Baptiste-Joseph-René) - littérateur, traducteur de Tacite et de TiteLice, membre de l'Académie française, n. 1742, m. 1807.

- L. a. s., au préfet de l'Orne ; Landres (près Mortagne, Orne), 6 juin 1807, 1 p. in-4. Rarissime (Colt. de Refuge)

Il expose qu'étant atteint d'une maladie de langueur dont il n'a pas l'espoir de guérir il est dans l'impossibilité de remplir les fonc- tions de président de l'assemblée cantonale de Mortagne.

66. DUROC (Michel) - duc de Frioul, grand maréchal du balais de Napoléon Ier, célèbre général, n. 1772, tué à Mackersdorf, en 1813.

- L. a. s. au commissaire ordonnateur en chef de l'armée d'Egypte ; Le Kaire, 25 fructidor an VI (11 septembre 1798) 1 p. in-folio, tête et vignette imprimées

Il l'informe que le général en chef l'attend le lendemain pour travailler.

67. FEUILLET (Octave) - célèbre romancier, membre de l'Académie française, n. 1821, m. 1890.

- L. a. s. (à Montigny) ; Saint-Lô, 17 juin 1854, 5 p. 1/2 in-4

Superbe pièce, une des plus belles que l'on ait jamais rencontrées. Il donne les raisons qui l'ont décidé à ne pas donner le Village au théâtre du Gymnase. « Avant d'aller plus loin, Monsieur, laissez moi protester contre la ridicule présomption qui pourrait m'être attribuée de rejeter mon insuccès sur le mauvais goût du public, de me poser en génie incompris au Gymnase, et de me retrancher dans ma haute littérature ; certes il ne peut m'entrer dans la pensée d'accuser d'insensibilité littéraire le théâtre et le public qui goûtent si parfaitement tour à tour les oeuvres d'un caractère littéraire aussi élevé que celles de Mme Sand, de Dumas. d'Augier et de Sandeau. Théâtre et public savent apprécier bien complètement les qualités littéraires d'une pièce, quand l'auteur sait y joindre les véritables qualités dramatiques et théâtrales qui m'ont manqué jusqu'ici. Je n'accuse donc que moi. Mais il n'en reste pas moins vrai que ce serait à mes yeux une tentative désespérée que d'imposer désormais au publis du Gymnase des oeuvres dont il ne veut pas. » Longs et très intéressants developpements..

68. FLAUBERT (Gustave) - le célèbre auteur de Salammbô et de Madame Bocary, n. 1821, m. 1880.

- L. a. s. à GUY de MAUPASSANT; (Rouen, 31 octobre 1877), 3 p. in-8

Curieuse lettre où il lui demande des renseignements topographiques pour situer un passage d'un roman. Il le prie de lui enseigner une falaise, « qui fasse peurà mes deux hommes ». « La scène est ainsi (en plan). Après une dissertation sur la fin probable du monde, qui sera amenée par un cataclysme, ils se montent le bourrichon, la hauteur de la falaise au-dessus de leur tête leur donne le vertige, deux ou trois cailloux s'éboulent. Alors une terreur panique les empoigne, et ils foutent le camp. L'un d'eux celui qui court après l'autre, se perd dans une valerose, le premier ayant disparu à un tournant de la côte. Voilà ce qu'il me faut. Vous comprenez que je dois connaître la topographie des endroits aussi minutieusement que possible. Je me fie à vous, en comp. tant sur une réponse immédiate. Ces renseignements arrivés, je n'aurai plus que trois ou quatre pages pour avoir terminé mon chapitre : Les Sciences, dont j'ai écrit la moitié depuis un mois! » Le reste de la lettre est émaillée d'expressions d'une verdeur difficile à reproduire. Flaubert lance, entre autres choses, à l'adresse du maréchal de Mac-Mahon, le mot que Cambronne se défendit d'avoir prononcé..

69. FLORIAN (Jean-Pierre Claris de) - un de nos meilleurs fabulistes, membre de l'Académie française, n. 1755, m. 1794.

- L. a. s., 2 p. in-folio

Belle lettre où il exprime le désir de vendre Contelle et un champ afin d'éteindre les dettes laissées par son père.

70. FOUQUIER-TINVILLE (Antoine-Quentin) - le fameux accusateur public près le tribunal révolutionnaire, n. 1747, décapité en 1795.

- P. s. ; Paris, 17 floréal an II, 1 p. in-4, en-tête et vignette imprimées du Tribunal révolutionnaire, cachet. Pièce décoratice.

Ordre au gardien de la prison de Pélagie de remettre à la gendarmerie le nommé J.-F. Guillaumot.

71. FRANCE (Anatole) - le célèbre poète et écrivain, membre de l'Académie française.

- 1° L. a. s. ; 15 mars 1897, 1 p. 1/2 in-8.

- 2° Quatrain aut. sig., 1/2 p. in-4.

Il est flatté d'être choisi pour présider le banquet du centenaire de Vigny. « Mais je décline cette offre flatteuse. Je n'ai pas de titre à ce fauteuil. »

72. FRÉDÉRIC II - dit le Grand, l'illustre roi de Prusse, n. 1712. m. 1786.

- Quatre lignes aut. sig. F. au dos d'une lettre d'un membre de la famille de Noailles à lui adressée de Breslau, 1 p. in-4.

Curieuse pièce. M. de Noailles, enhardi par les bontés du Roi pour les Français, lui demande l'autorisation de porter l'habit de sa suite. « Mon uniforme vert semblable aux Autrichiens pourroit me faire prendre pour ce que je ne suis point. » Au dos Frédéric II a écrit. « Il n'a qu'à venir. Pour un habit bleu et un plumet sur le chapeau, il lui est nécessaire pour éviter des fâcheuses méprises F. » Cette curieuse pièce est accompagnée de la lettre d'envoi du prince Demidoff, annonçant qu'il a trouvé le document dans ses papiers de famille.

73. FRÉRON (Stanislas) - député de Paris à la Convention, un des chefs de la réaction thermidorienne, n. 1765, m. 1802.

- L. a. s. à Servan ; Metz, 6 octobre 1792, 4 p. in-folio

SUPERBE PIÈCE, où il lui signale les défauts et les qualités des militaires dont il propose la disgrâce ou l'avancement. Il annonce que Verdun est repris par A. Dillon, que la déroute et la débandade des Prussiens sont complètes. « Il passe pour constant que les chemins sont jonchés de morts et de mourants de faim et de maladie. Les Prussiens, dans leur fuite, incendient les villages; des paysans viennent nous annoncer que la flamme s'étend sur leurs propriétés. On va faire sonner le tocsin dans tout le département, mettre sur pied tous les habitants, porter les vivres sur tous les derrières, faire sortir de Metz et de Thionville et de Sarrelouis le peu de cavalerie qui s'y trouve afin de tomber sur les Prussiens en déroute. ».

74. GAUTIER (Théophile) - le célèbre poète et écrivain, n. 1811, m. 1872.

- L. a. s. à M. Leduc, à l'Opéra ; 1 p. in-16

Curieuse lettre, où il lui demande quatre places et s'excuse de ne pouvoir aller les prendre lui-même, parce qu'il voit au coin de la rue Rampon deux municipaux, spécialement attachés à sa personne, qui nourrissent le plus vif désir de le conduire à l'Hôtel des Haricots..

75.

- GAUTIER (Théophile)

- L. a. s., signée aussipar GÉRARd DE Nerval, à l'administrateur du théâtre du Palais-Royal, 1 p. in-8

Ils l'informent que l'administration du journal la Presse vient de leur confier la critique dramatique du journal. « Le désir de M. Emile de Girardin étant que nous nous occupions tous les deux des mêmes théâtres, soit comme analyses, soit comme généralités, nous vous prions de faire inscrire nos deux noms sur le registre des entrées. »

76. GÉNÉRAUX ET MARINS

- 157 pièces

Decrès, Al. Berthier, Clarke, Daçout, Macdonald, Rampon, maréchal de Ségur, maréchaux de Noailles, Pélissier, Moncey, Maison, Augereau, Lobau, Kellermann, Bugeaud, général Vandamme, amiral Gervais, etc...

77. GEORGE (Marguerite-Joséphine Weimer dite Mlle) - sociétaire du Théâtre-Français, célèbre par sa beauté, maîtresse de Napoléon Ier, n. à Bayeux, 1787, m. 1867.

- L. a. s. à Harel; (Le Havre, 20 septembre 1839). 1 p. 1/2 in-4

Curieuse lettre où elle lui rend compte des résultats de sa tournée. Elle termine ainsi : « Adieu, ami de ma vie. Je t'aime bien de tout mon coeur, de toute mon âme. A toi jusqu'à mon dernier soupir.»

78. GÉRARD DE NERVAL (Gérard LABRUNIE dit) - le 3 célèbre écrivain, traducteur de Faust, n. 1808, m. 1855.

- A Mmle Aguado; A Mme Ida Dumas ; A Hélène de Mecklembourg; A. J.-J. Colonna; A Louise d'Or(léans), Reine; 4 Mme Sand, 6 sonnets autographes, au-dessus d'un court billet aut. sig. de Gérard de Nerval, 1 p. in-8. Belle et intéressante pièce littéraire.

79. GOBINEAU (Arthur comte de) - diplomate et philosophe, qu'on regarde comme le précurseur de Nietzsche, n. 1816, m. 1852.

- L. a. s. à Mme O. Chodzko ; mardi matin, 2 p. in-8. Rare

Il s'excuse de ne pouvoir aller la voir ; il lui portera son manuscrit dès qu'il pourra sortir.

80. GYP (Gabrielle de MIRABEAU comtesse de MARTEL dite) - la spirituelle écrivain.

- A la campagne, chez la douairière, manuscrit aut. sig., 50 p. in folio. Belle pièce

81. HENRI IV - roi de France, n. 1553, m. 1610.

- L. a. s. au maréchal duc de Bouillon; Montmélian, 25 novembre (1600), 2 p. in-4

Précieuse pièce historique. Il lui annonce que Montmélian est en son pouvoir et lui fait le récit de sa traversée des Alpes. » Jamès Hannybal lorsque passant les Alpes avec son armée yl perdit un oeyl n'andura tant de froyt que nos soldas ont fet mes yls ont suporté le tout patyamant pour ce qu'yls voyoyent les annemys et esperoyent de venir aux mayns avec eus. » Il laisse M. de Lesdiguières pour s'opposer aux tentatives du duc de Savoie et se rend à Lyon pour consommer son mariage; il regrettera de ne point le voir à cette cérémonie..

82. HEREDIA (José-Maria de) - le célèbre poète, membre de l'Académie française, n. 1842, m. 1905.

- L. a. s. ; 14 janvier 1894, 1 p. 1/2 in-8.

- 1 p. in-4. Superbe pièce

- La belle ciole, sonnet aut. sig.,.

S'il peut écrire un sonnet avant la fin de février il le fera avec le plus vif plaisir. En attendant il envoie le sonnet sur la Belle Viole, qui a paru dans les Trophées.

83. HESSE (Nicolas-Auguste) - célèbre peintre d'histoire, élève de Gros, membre de l'Institut, n. 1795,m. 1869.

- L. a. s. au peintre Heim; Paris, 6 novembre 1846, 3 p. in-8

Curieuse lettre relative à sa candidature à l'Académie des BeauxArts. Hesse demande s'il a quelques chances d'être agréé par les membres de la section de peinture, en rappelant les espérances qu'il avait pu concevoir à ce sujet, dix ans auparavant, lorsqu'il s'agissait de remplacer Carle Vernet, (Hesse ne fut élu que le 31 octobre 1863, en remplacement de Delacroix.)

84. HOCHE (Lazare) - l'illustre général républicain, n. 1768, m. 1797.

- L. a. s. à Mermet; Rennes, 25 nivôse an III (14 janvier 1795), 1 p. in-4, tête et vignette imprimées

Curieuse lettre. Il le prie de lui envoyer du tabac, du meilleur et du plus gros. Il parle de ses chevaux, dont un est mort de la rage. La lettre est adressée à la citoyenne Lapagerie-Beauharnais, pour remettre à Mermet. Elle marque les rapports qui existaient entre Joséphine et Hoche.

85. HOMMES POLITIQUES

- 200 pièces environ.

Persigny, Maupas, Montalivet, Joly de Fleury, Daguesseau, Laffite, baron Louis, Ch. Lameth, E. Ollicier. Berryer, Boissy d'Anglas, Grégoire, Talleyrand, etc. Excellente réunion.

86. HUGO (Victor) - le grand poète, n. 1802, m. 1885.

- L. a. s. à M. de Loy ; 17 mars (1827), 3 p. in-8

Il le remercie et le félicite de ses beaux vers. « Peu de poëtes ont le vol à la fois aussi haut et aussi doux que vous, Monsieur. Il y a dans toutes vos pièces un sentiment vrai et une inspiration élevée. Vous avez le spiritus... On se sent porté vers vous, en vous lisant vos vers vont au coeur; c'est qu'ils en viennent. »

87. HUVÉ (Jean-Jacques-Marie) - célèbre architecte qui construisit le théâtre Ventadour et termina l'église de la Madeleine, membre de l'Institut, n. 1783, m. 1852.

- L. a. s. à M. Mereaux ; Paris, 28 novembre 1826, 1 p. in-4

88. JOSÉPHINE - impératrice des Français, première femme de Napoléon Ier, n. 1763, m. 1814.

- L. a. s. Lapagerie Bonaparte, 1 p. petit in-4, déchirure en tête enlevant quelques lettres.

Lettre relative au paiement de ce qui est dû pour les chevaux de Bonaparte. « Je me charge de payer tout ce qui est à ma connoissance, c'est-à-dire depuis l'époque que j'ai retiré mes chevaux de Suresne.

89. JULIEN (Pierre) - célèbre sculpteur, auteur du premier fronton de l'Eglise Sainte-Geneviève, élève de Coustou, membre de l'Institut, n. à Saint-Paulein (Haute-Loire), 1731, m. 1804.

- 1° L. a. s. à Adam Fontanel, à Montpellier ; Paris, 17 décembre 1179, 2 p. in-4

- 2° L. a. s. ; 14 pluviôse an IV (2 février 1796), 1 p. in-4

Intéressante lettre au sujet d'une terre cuite qu'il a envoyée à l'exposition de Montpellier ; il lui est impossible de la laisser pour moins de 60 louis. « A vous parler franchement j'aimerais mieux qu'elle resta à Paris, de préférance à tout autre endroit rapport à la plus grande cantité d'amateur qu'elle seroit susceptible d'être vue..

90. LAMARTINE (Alphonse de) - le grand poète, membre de l'Académie française, n. à Mâcon, 1790, m. 1869.

- L. a. s. à Urbain Canel; s. d., 1 p. 1/4 in-4

Il lui accuse réception de sa lettre demandant un volume de poésies sacrées contre un versement de 10.000 francs; il décline l'offre, car il n'a pas l'intention de faire imprimer quoi que ce soit avant deux au trois ans. Il aura à ce moment deux volumes de poésies religieuses et d'un ordre très élevé. « Mais je ne vous dissimule pas que la nature de l'ouvrage et le succès que j'ose en espérer pour un tems plus long lui donneraient aussi un tout autre prix de librairie.»

91. LAMARTINE (Alphonse de)

- L. a. s. ; Paris, 26 août 1853; 3 p. 1/2 in-4

Il est d'avis qu'un voyage en Amérique serait pour lui autant une consolation qu'une gloire. « Jamais un esprit affligé par l'évanouissement des caractères de son pays n'eut plus besoin de reposer ses yeux et relever ses espérances par la contemplation d'une liberté digne, courageuse et sage dont votre grande nation donne l'exemple au monde. Mon coeur trouverait dans ce spectacle autant de douceur que mon esprit puisque vos compatriotes veulent apprécier si au-dessus de mes faibles mérites les services que j'ai voulu rendre à la fois à la cause démocratique et à celle de la civilisation selon moi inséparables. » Malheureusement des circons tances privées et des difficultés d'existence, le privent de réaliser ce projet. Il faut qu'il désintéresse ses créanciers. « Je ne puis donc songer à m'éloigner car leur gage s'éloignerait avec moi.»

92. LAMARTINE (Alphonse de)

- Pièce de vers aut. sig., 3/4 de p. in-8

Jolie pièce d'album, qui commence ainsi : d'une âme Mon coeur me l'avait dit : toute âme est soeur femme, Dieu les jette par couple et les fait homme ou Le monde peut en vain longtems les séparer Leur destin tôt ou tard est de se rencontrer.

93. LAMENNAIS (Félicité de) - le grand écrivain, auteur des Paroles d'un Croyant, n. 1782, m. 1854.

- L. a. s. de ses initiales à BÉRANGER; Sainte-Pélagie, 16 janL. vier 1841, 2 p. 1/2 in-8

Il fait, sur un ton enjoué, la description de sa prison et rappelle le séjour qu'y fit Béranger, puis discute une question grammaticale sur l'emploi d'une négation que lui avait reproché Béranger. Les grands écrivains du siècle de Louis XIV l'employaient fréquemment. « Avaient-ils tort, avaient-ils raison? Par ma foi je n'en sais rien; tout ce que je sais, c'est qu'ils l'employaient, c'est un fait et je penseque vous ne répondrez pas comme Royer-Collard : « Il n'y a rien que je méprise autant comme un fait.»

94. LASSAILLY (Charles) - écrivain de l'école romantique, auteur des Roueries de Trialph, n. 1812, m. 1843.

- L. a. s. à Daniel Garet, à Anet, près Dreux; (14 janvier 1834), 1 p. 1/4 in-8. Très rare

Il l'informe qu'il reste rédacteur en chef du journal [desgens du monde). « Pense à nous. Fais-moi une petite nouvelle, ou bien envoie-moi des vers. Tes gens de Dreux sont des gascons. M. Chrétien a reçu 3 numéros du journal en ton nom, et aucun abonnement n'est venu de la part des jeunes gens.»

95. LAVOISIER (Antoine-Laurent de) - l'illustre chimiste, membre de l'Académie des Sciences, n. 1743, décapité le 8 mars 1794.

- L. a. s. à M. Navier ; Paris, 22 janvier 1774, 1 p. 1/2 in-4

Il le prie d'accepter l'hemmage d'un exemplaire de son ouvrage de chimie sur une matière peu connue en France. « J'ay eu pour objet d'y mettre notre nation au niveau des nations étrangères et je crois pouvoir me flatter d'avoir reculé de quelque chose les bornes de nos connaissances.»

96. LECONTE DE LISLE (Charles-Marie-René) - célèbre poète, membre de l'Académie française, n. 1818, m. 1894.

- Sacra fames, pièce de vers aut. sig., 3 p. in-4 oblong. Superbe pièce

97. LEIBNIZ (Gottfried-Wilhem) - l'illustre savant allemand, n. 1646, m. 1716.

- L. a. s., en français, à Bossuet ; Wolfenbuttel, 11 décembre 1699, 3 p. in-4

PRÉCIEUSE PIÈCE. Il lui soumet de la part du duc Antoine-Ulric le livre d'un abbé, sur lequel le duc voudrait avoir l'avis de Bossuet, « pour tâcher d'apprendre, Monseigneur, selon vostre commodité, s'il a vostre approbation, de laquelle ce Prince ferait presque autant de cas que si elle venait de Rome même. » Il le prie de l'éclairer sur ce qui est article de foi et sur ce qui ne l'est pas. « Si j'ose expliquer plus amplement ce que S. A. m'avoit marqué en peu de mots, je diray: que pour ce qui est des conditions et principes, tout article de foy, doit estre sans doute une vérité que Dieu à révélée, mais la question est si Dieu en a révélé autres fois, ou s'il en révêle encore et si les révélations d'autres fois sont tombées dans l'écriture sainte ou sont venues du moins d'une tradition apostolique, ce que ne nient point plusieurs des plus accommodans entre les protestants..

98. LEKAIN (Henri-Louis) - un des plus célèbres tragédiens du XVIIIe siècle, n. 1729, m. 1778.

- Manuscrit aut. signé en-tête, 13 p. gr. in-folio. Son rôle dans Zulica, tragédie de Dorat. On a joint 14 portraits de Lekain, gravés ou lithographiés.

99. LITTÉRATEURS

- 192 pièces.

J.-H. Rosny, Monselet, Mendès, A. Scholl, H. Malot, Sarcey, Mme Valmore, Michelet, Baneille, Roger de Beaucoir, Coray, Mme de Genlis, A. Dumas père, Grimm, Florian, W. Scott (signature et compliment aut.), etc...

100. LOTI (Julien Viaud dit Pierre) - officier de marine, célèbre écrivain, membre de l'Académie française.

- Inutile pitié, manuscrit aut. sig., 4 p. 1/2 in-folio.

101. LOUIS XVII - l'infortuné fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, n. 1785, m. au Temple en 1795.

- Page d'écriture aut., 1p. in-4. Très rare. (Ne sera pas cendue)

Précieuse pièce qui se compose de son nom répété sur 5 lignes et d'une ligne de chiffres. Elle est accompagnée d'une lettre de M. P. Barbé qui en explique la provenance et en atteste l'authenticité.

102. LOUIS-PHILIPPE Ier - roi des Français, n. 1773, m. 1850.

- P. aut., in-4. Pièce maculée

PIÈCE HISTORIQUE, c'est la minute de la réponse du Roi à la délégation belge venue pour lui offrir le trône de Belgique pour son fils le duc de Nemours. Le Roi refuse. « Mon premier devoir est de consulter avant tout les intérêts de la France, et par conséquent de ne point compromettre le maintien de cette paix que j'espère conserver pour son bonheur, pour celui de la Belgique et pour celui de tous les états de l'Europe auxquels elle est si précieuse et si nécessaire. Exempt moi-même de toute ambition, mes voeux personnels s'accordent avec mes devoirs. Ce ne sera jamais la soif des conquêtes ou l'honneur de voir une couronne placée sur la tête de mon fils qui m'entraineront à exposer mon pays au renouvellement des maux que la guerre amène à sa suite et que les avantages que nous pourrions en retirer ne sauraient compenser quels que grands qu'ils fussent d'ailleurs. Les exemples de Louis XIV et de Napoléon suffiraient pour me préserver de la funeste tentation d'ériger des trônes dans ma famille, et pour me faire préférer le bonheur d'avoir maintenu la paix, à tout l'éclat des victoires que dans la guerre, la valeur française ne manquerait pas d'assurer à nos glorieux drapeaux. » -Ce précieux document vient des Tuileries et a été foulé aux pieds, lors du pillage de 1848, mais la pièce est rela tivement en bon état..

103. LOUVET (Jean-Baptiste) - célèbre romancier, auteur de Faublas, député du Loiret à la Convention, n. 1760, m. 1797.

- 1° L. a. s. à La Revellière-Lépeaux ; 2 ventôse an III, 1 p. in-8.

- 2° L. s., signée aussi par DeFErmon, Treilhard, Boissy-d'ANGLAS et GAMON, membres du Comité de salut public, au contre-amiral Martin ; Paris, 11 thermidor an III (29 juillet 1795), 2 p. 1/2 in folio, tête et vignette imprimées

Pièce historique relative au combat naval du 25 messidor. Ils le félicitent sur sa conduite et déplorent la perte de l'Alcide et celle ce d'un grand nombre de braves républicains qui ont péri dans cruel événement. Ils donnent des instructions pour la conduite, la discipline et l'hygiène de la flotte de la Méditerranée.

104. MALIBRAN (Marie GARCIA Mme) - la grande cantatrice, n. 1808, m. 1836.

- L. a. s. en italien à un musicien ; 4 janvier 1835, 2 p. in-8

Belle lettre où elle parle de Lablache et de Mme Damoreau.

105. MARCEAU (François-Séverin Desgraviers) - l'illustre général républicain, né à Chartres, 1769, tué à Altenkirchen, en 1796.

- L. a. s. au commissaire des guerres Robert; quartier-général à Trêves, 15 germinal an IV (4 avril 1796), 1 p. in-folio, tête et vignette imprimées

Curieuse lettre relative à l'approvisionnement de sa division. « Je crains seulement et c'est ce qui retient l'expression de ma joie que l'on ne transporte des bons au payeur tandis que nos chevaux n'auront rien mangé des magazins. Enfin il faut s'attendre à tout. L'habitude de la misère nous y rend moins sensible et je vous avoue que pour ce qui m'est personnel je suis un peu blazé. »

106. MARIE-ANTOINETTE - reine de France, épouse de Louise XVI, n. 1755, décapitée le 16 octobre 1793.

- Pièce aut. sig., 1 p. in-32. Très rare

PRÉCIEUSE PIECE. Elle recommande un mémoire et ces lignes ont été détachées d'une pétition à M. d'Aiguillon. L'écriture dela Reine est excessivement rare.

107. MARIE-LOUISE - impératrice des Français, seconde femme de Napoléon Ier, n. 1791, m. 1847.

- P. s. ; Saint-Cloud, 9 octobre 1813, 1 p. in-folio

Belle pièce signée comme régente de France.

108. MARIE-LOUISE - impératrice des Français.

- 1° L. a. s. à Mme Auchard, nourrice du roi de Rome; Schonbrunn, 16 juillet 1832, 1 p. in-4

- 2° L. s. du maréchal Maison à Madame Auchard; Vienne, 17 juillet 1832, 1 p. in-4

- 3° L. a. s. du même à la même ; Baden, 15 septembre 1832, 2 p. in-4

Elle s'empresse de déférer au désir qu'elle a exprimé en lui envoyant des nouvelles de la santé du duc de Reichstadt. « Je voudrais bien qu'elles puissent être meilleures mais la maladie de poitrine dont il est attaqué ne nous laisse guère d'espoir pour sa guérison et depuis hier il est même très mal, vous pouvez donc juger dans quel état d'angoisses et d'afflictions je dois me trouver en voyant ainsi dépérir journellement l'objet que j'aime le mieux au monde et pour lequel je donnerais volontiers ma vie, si je pouvais racheter à ce prix sa santé. Ce n'est plus que dans Dieu que j'ai mon espoir et c'est avec ferveur que j'implore de lui la grâce de me le conserver. » (Le duc de Reischtadt mourut 6 jours après cette lettre.)

109. MASSÉNA (André) - duc de Rivoli, prince d'Essling. surnommé l'Enfant chéri de la Victoire, illustre maréchal de France, n. 1758, m. 1817.

- L. a. s. à NAPOLÉON Ier ; (25 prairial an XII-14 juin 1804), 2 p. in-4.

Belle lettre où il recommande à l'Empereur Ch.-A. Guérin, jugedoyen au tribunal d'appel d'Aix, pour un siège à la cour de Cassation ou pour une préfecture.

110. MASSÉNA (André).

- L. s.; Toulon, 10 décembre 1813, 1 p. in-folio

Belle lettre relative à l'armement des marins, qu'il fait diriger sur Mayence..

111. MASSILLON (Jean-Baptiste) - évêque de Clermont, illustre prédicateur, membre de l'Académie française, n. 1663, m. 1742.

- L. a. s. ; Paris, 18 juin (1705), 4 p. in-4. Très rare

Il a été vivement affligé en apprenant que les eaux n'avaient pas été d'un grand secours à son correspondant. Dieu éprouve ceux qu'il destine à de grandes choses. Il faut qu'il apprenne par l'usage chrétien des infirmités à faire un jour un saint usage de la santé et à rendre utiles à léglise et à l'Etat les talents que Dieu a mis en lui..

112. MAUPASSANT (Guy de) - le célèbre romancier, n. 1850, m. 1893.

- L. a. s. à un critique ; Paris, 26 juillet, 2 p. petit in-4

Curieuse lettre où il recommande l'auteur d'un livre de sonnets (Perin Langel). Il conseille au critique, pour le bien du poète, de lui faire perdre l'usage des locutions banales, dont il donne des exemples..

113. MENEVAL (Claude-François baron de) - secrétaire de Napoléon Ier, dont il fut l'historien, n. 1778, m. 1850.

- L. a. s. (à un frère de Napoléon Ier) ; Paris, 3 octobre 1836; 4 p. in-4

Curieuse lettre où il lui dit la joie qu'il ressent d'être l'hôte de la comtesse de Lipona, « une soeur, la dernière qui nous reste, du grand homme que je pleurerai toute ma vie ». Meneval parle ensuite du procès qui s'est élevé entre les membres de la famille Bo. naparte à propos de l'exécution du testament de Madame Mère. La publicité donnée à ces dissensions intimes affecte considérablement la comtesse de Lipona, etc..

114. MILLET (Jean-François) - le grand peintre, auteur de l'Angelus, n. 1815, m. 1875.

- L. a. s. à Le Marquand; Barbizon, 4 septembre 1873, 4 p. in-8

PRÉCIEUSE ET RARE PIÈCE. Il parle de sa santé et constate qu'il en est arrivé à ressembler à une vieille masure. Il lui donne des con seils au sujet de son fils qui veut faire de la gravure. « Qu'il s'efforce de devenir savant dessinateur, car c'est de là que vient le bien final. » Il dit que son frère s'appelle Jean et qu'il n'a rien de commun avec le sculpteur Aimé Millet. Il ajoute : « Mon fils aîné fait de la peinture de paysages et de figures. Sa peinture n'est point non plus vulgaire. Je ne sais jusqu'où il montera, mais le fait seul de n'être point comme tout le monde est déjà une bonne chose. ».

115. MONTPENSIER (Anne-Marie-Louise d'ORLÉANS duchesse de) - dite la Grande Mademoiselle, fille de Gaston d'Orléans, n. 1627, m. 1693.

- L. a. s. à la maréchale (de Bellefond?), 1 p. in-4, adresse, cachets bien conservés et soies. Belle pièce

Elle l'assure de la part qu'elle a prise à l'inquiétude que lui a donnée la maladie de son fils..

116. MURGER (Henry) - célèbre écrivain, auteur des Scènes de la cie de Bobême, n. 1822, m. 1861.

- L. a. s. à Léon Noël; Hôpital Saint-Louis, 30 mai 1842, 3 p. 1/3 in-8

Curieuse lettre où il raconte son séjour à l'hôpital. « Je ne suis pour le moment pas mieux. Ma maladie est dans une période de réaction où la science ne connaît pas grand chose. Tous les jours de midi à 5 heures je ne suis pas capable de faire trente pas sans chanceler; j'ai un millier de trompettes qui me sonnent dans les oreilles, etc... » A lui seul il consomme autant d'arsenic que trois mille drames du boulevard. Il parle ensuite de leurs amis; il se réjouit de voir la chance du côté des Desbrosses : ils ont vendu pour 200 francs deux bustes et un tableau. Chintreuil a obtenu par son député la commande d'un tableau. Par contre il se plaint de la froideur d'Adrien (Lélioux) ; il l'avait chargé de négocier la cession de son conte du Rouet pour 10 francs mais il est sans nou velles. Il demande à Noël l'envoi d'un mandat de 5 francs, parce qu'il voit arriver le moment où les Desbrosses ne pourront plus lui envoyer de tabac.

117. MURGER (Henry)

- Le vin bleu, pièce de vers aut.; 1849, 1 p. in-8

« Au fond d'un pot de faience vernie « Plein jusqu'au bord d'une épaisse liqueur « Pour oublier ce qu'il faut que j'oublie 4 « J'ai l'autre soir été noyer mon coeur. »

118. NAPOLÉON Ier - empereur des Français, n. 1769, m. 1821

- L. s. Buonaparte au ministre des finances ; quartier-général de Paris, 10 pluviôse an IV (30 janvier 1796), 1 p. in-4, taches de rousseur

Il le prie de lui faire solder l'ordonnance qui met 20.000 livres à sa disposition ; ils lui sont indispensables pour satisfaire au service.

119. NAPOLÉON Ier (Document sur).

- L. s. du capitaine J.-B. POURÉE, s. d. (vers 1818), 3 p. in-4.

PRÉCIEUSE PIÈCE HISTORIQUE. Le capitaine Pourée étant grenadier, aurait sauvé la vie de Bonaparte dans la journée du 19 brumaire an VIII et pour cela il reçut une pension de 600. A la Restauration elle lui fut supprimée et Dupont (de l'Eure) appuya cette suppression en alléguant que l'attentat contre Bonaparte était une invention. Pourée qualifie rudement le langage de Dupont (de l'Eure) et raconte la scène : « Après que les grenadiers du corps, législatif, où je servais, furent arrivés sur la place du château de Saint-Cloud, on fit halte, des factionnaires furent placés, les fusils mis en faisceaux et la troupe se reposait autour des armes. Alors je fus à côté de la sentinelle qui gardait une porte de l'assemblée dans l'intention d'entendre. Au même instant un grand tumulte eut lieu dans cette assemblée où on criait avec effervescence à bas Bonaparte ! hors la loi ! à bas le tyran ! à bas le dictateur ! Le général appelait : à moi, grenadiers! à moi grenadiers ! soudain à cette voix, je me précipitai, sans armes, au milieu du désordre où on se serrait de près. Je parvins à m'emparer de sa personne avec mes efforts, secondés de ceux du camarade Thomé, qui, en soutenant la retraite fut blessé d'un coup de stylet à l'avant-bras gauche. Arrivés dehors, je remis à terre le général, qui par parenthèse, avait la figure blanche comme du linge, ce qui fut remarqué du militaire qui eut un moment d'hésitation. Alors il fut harangué par Lucien pour marcher contre les députés qu'il qualifia d'après la scène qui venait d'avoir lieu de représentants du Poignard. Au premier bruit de tambour, ils levèrent la séance avec un peu de précipitation en oubliant des toques. »

120. NAPOLÉON IV (Eugène-Louis-Jean-Joseph) - le fils unique de Napoléon III, n. 1856, m. 1879.

- Dessin au crayon ; 1865, 1 p. in-folio oblong

Ce dessin porte une attestation aut. sig. de M. Tristan Lambert qui constate qu'il a été fait par le prince, à Fontainebleau, au mois d'août 1865 et qu'il a été donné à M. Masseron.

121. NEY (Michel) - prince de la Moskowa, duc d'Elchingen, illustre général républicain et maréchal d'Empire, n. à Sarrelouis, 1769, fusillé en 1815.

- L. a. s. au banquier Gamot; Fribourg, 13 nivôse an XII (4 janvier 1804), 1 p. in-4

Il lui annonce sa nomination au commandement du camp de Montreuil.

122. PEINTRES ET SCULPTEURS

- 140 pièces environ.

Gavarni, Français, H. Flandrin, E. Flandin (dessin au crayon), Duez, A. Deveria, Delacroix, Dauzats, Decamps, Daumier, Wille, J. et H. Vernet, A. Stevens, Schnetz, Ph. Rousseau, Th. Ribot, Pucis de Chayannes, Rodin, J.-P. Laurens, Henner, E. Bayard, F. Barrias, Cartellier Isabey, Bosio, Bellangé, Gérard, Gudin, Cham, etc...

123. PELLISSON-FONTANIER (Paul) - célèbre écrivain, membre de l'Académie française, n. à Béziers, 1624, m. 1693.

- L. a. s. à Huet; Saint-Germain, 6 juillet 1668, 5 p. in-8

Il remercie Huet de l'envoi du livre d'Origène qu'il a reçu de M. Ménage; il est flatté que Huet ait bien voulu penser à lui dans la distribution de son livre : c'est le mettre au rang des amis de l'auteur.

124. PERSIGNY (Jean-Gilbert-Victor Fialin duc de) - ministre de Napoléon III, un des principaux auteurs du coup d'Etat du 2 décembre, n. 1808, m. 1872.

- L. a. s. au comte Ernest Anglès ; Palais de l'Elysée, 26 mars 1849, 4 p. pl. in-8

Très curieuse lettre relative à la préparation des élections dans le département de la Loire. M. de Persigny était candidat, quand surgit la candidature de M. Baude, qui pouvait évincer ou M. de Persigny ou le comte Anglès. M. de Persigny explique que sa candidature ne peut, ni ne doit échouer, etc., etc... Curieux détails.

125. PLESSIS-PRASLIN (César de CHOISEUL comte du) - duc de Choiseul, maréchal de France, qui s'empara de Rose en 1645, n. 1598, m. 1675.

- L. a. s. (à Mazarin); Saint-Denis, 14 février 1649,1p. in-folio

Il lui demande s'il lui est agréable de laisser passer un courrier qui se rend à Saint-Germain de la part du Parlement pour trouver M. Le Tellier.

126. PONSARD (François). - célèbre poète dramatique, membre de l'Académie française, n. 1814, m. 1867.

- L. a. s.; s. d., 4 p. pl. in-8

Belle lettre où il exprime sa reconnaissance à l'Empereur au sujet de l'approbation flatteuse qu'il a donnée à sa pièce (la Bourse); il exprime le regret de n'avoir pu se résoudre à paraître sur la scène à la fin du spectacle, mais c'est chez lui une question de font dignité. « Il faut avouer que Sa Majesté -et ses ministres - les choses le plus gracieusement du monde. Pour ma part je suis comblé. Je n'ai pas rencontré les mêmes sympathies, il s'en faut bien, sous des gouvernements où j'avais le plus de raison de trouver appui et amitié. Je suis d'autant plus ému de ces marques d'intérêt qu'elles viennent d'elles-mêmes. ».

127. PROUDHON (Pierre-Joseph) - le célèbre écrivain socialiste, n. 1809, m. 1865.

- L. a. s. ; Conciergerie, 21 février 1850, 1 p. 1/2 in-8

Curieuse lettre à un avocat, son adversaire politique, que le beau-père de Proudhon, M. Piégard, avait prié de défendre son gendre Proudhon refuse son assistance; la rumeur populaire l'accuse déjà l'avoir fait un mariage légitimiste, comme si, en choisissant une femme, il avait dû se préoccuper des opinions politiques de sa famille. « Quoi que vous pensiez, Monsieur, de la valeur et de la praticabilité de mes principes, je n'ai pas renoncé à l'espoir de les faire servir au moins à l'extirpation de plus d'une erreur et de plus d'un préjugé : c'est à cette fin que je désire ne pas compromettre en ce moment le peu qui me reste de popularité. On peut me condamner, m'exiler, me déporter : mais il est des retours aux choses d'ici-bas; et de longtemps encore nul ne sera placé aussi bien que je le suis pour dire la vérité utilement aux utopistes et aux démagogues..

128. PROUDHON (Pierre-Joseph).

- L. a. s. au même ; Paris, 24 août 1853, 1 p. 1/2 in-8

Curieuse lettre où il proteste contre la condamnation de son beaupère Piégard et l'infamie du mot mouchard qui lui a été appliquée. « Avant de me jeter dans cette nouvelle lutte, où m'appelle une magistrature servile et bête, j'ai besoin de m'entourer de tous les témoignages. J'attends le vôtre, monsieur et ancien coilègue, exprimé sans ménagement. Piégard a été pauvre, je sais cela mieux que personne. Il l'a été surtout depuis sa fatale condamnation des Prouvaires : mais à ma connaissance je l'ai toujours vu honnête homme. Si quelquefois il a sollicité le secours de son parti, il l'a fait avec ce sentiment de la solidarité politique, qui, à mon jugement, ne messied pas dans un citoyen qui a tout sacrifié à ses convictions. ».

129. PYAT (Félix) - célèbre homme politique et écrivain, n. à Vierzon, 1810, m. 1889.

- Manuscrit aut. ; 10 p. in-folio, format d'agenda

Curieuse pièce. C'est la minute, très raturée de la préface du Chiffonnier de Paris. Dans un angle on lit : A la plus dévouée des femmes. Au dos la minute aut. signée d'une lettre de F. Pyat. Très belle pièce littéraire.

130. RABAUT (Jacques) - dit Rabaut-Pomier, pasteur, député du Gard à la Convention, proscrit avec les Girondins, n. à Nîmes, 1744, m. 1820.

- 1° L. a. s. aux administrateurs Idu département du Gard); Paris, 5 février l'an II de la République (1793), 2 p. 1/4 in-folio.

- 2° L. a. s. aux mêmes ; 3 avril, 1/4 de p. in-4

Curieuse lettre où il désapprouve la pétition qu'ils ont envoyée à la Convention, où ils expriment le désir de voir libres dans leurs fonctions les représentants de la nation et annihiler l'influence des anarchistes. Maintenant que le tyran n'est plus il faut se rallier autour du décret, faire la guerre avec rigueur et ne poser les armes que lorsque la liberté sera conquise. « La grande tâche que nous avons à remplir va commencer. Le projet de constitution nous sera bientôt présenté! Il sera soumis aux lumières et à la sanction de tous les Français. Il faut espérer qu'on leur présentera et qu'ils sanctionneront la meilleure..

131. RAMPON (Antoine-Guillaume comte) - général qui s'illustra par la défense de la redoute de Montelegino en 1806, n. 1759, m. 1842.

- L. a. s.; Paris, 26 mai 1808, 1 p. 1/2 in-folio. Peu commun

Belle lettre relative aux coupes de bois dans la sénatorerie de Rouen dont il était le titulaire.

132. RÉCAMIER (Juliette) - la reine de l'Abbaye-au-Bois, femme célèbre par sa beauté et ses illustres amitiés, n. 1777, m. 1849

- L. a. signée de ses initiales; samedi soir, 1 p. in-16. Rare.

133. REGNIER-DESMARAIS (François-Séraphin) - littérateur et grammairien distingué, membre de l'Académie française, n. 1632, m. 1713.

- L. a. s. à Mlle de SCUDÉRY, 2 p. in-4, cachet. Très rare.

Très belle lettre relative à l'épître dédicatoire du Dictionnaire de l'Académie française. L'évêque de Meaux et M. Du Bois ont été d'avis de s'en rapporter au secrétaire. Intéressants détails.

134. RÉVOLUTION FRANÇAISE

- 105 pièces.

R. Lindet, Necker., Monge, Mirabeau, l'ami des hommes, Merlin de Douai et Merlin de Thioneille, Manuel, J.-B Louvet, Le Tourneur, Le Brun-Tondu, Lambrechts, Ysabeau, Talley- rand, Sombreuil, Sieyes, Savary, Roland, Raederer, Reubell, Quinette, C.-A. Prieur, Paré, Cambacérès, Carnot, Flesselles, etc...

135. RICHEPIN (Jean) - le célèbre poète et auteur dramatique.

- La meilleure preuve, sonnet aut. sig., 1 p. in-4.

136. RIGAUD (Hyacinthe) - le célèbre peintre de portraits, n. à Perpignan, 18 juillet 1659, m. 1743.

- P. s.; Paris, 5 avril 1714, 3 p. in-4. Rare. (Coll. B. Fillon).

137. ROBESPIERRE (Maximilien de) - le fameux conventionnel, n. à Arras, 1758, décapité le 10 thermidor an II

- P. s., signée aussi par C.-A. PRIEUR, BARÈRE et BillaudP. VARENNE; Paris, 30 germinal an II, 1 p. in-folio, tête et vignette imprimées

PIÈCE HISTORIQUE. Le Comité de salut public instruit par le représentant Lebon des circonstances importantes qui rendent nécessaires le tribunal institué à Arras pour réprimer les conspirations arrête que ledit tribunal continuera l'exercice de ses fonctions.»

138. ROCHEFORT (Henri) - le célèbre écrivain et publiciste.

- L. a. signée de ses initiales à sa fille; à bord du Mikado, 16 mai 1874, 8 p. in-8.

Très curieuse lettre écrite quelques semaines après son évasion de la presqu'île Ducos. Il lui raconte son évasion à bord du P. C. E. dont le capitaine était gagné par la promesse d'un versement de 10.000 francs. « Dès que j'ai eu vu ce qu'était la Calédonie, j'étais résolu à en sortir, fût-ce au prix de la vie. Je n'avais sur moi qu'une boucle de tes cheveux et une des cheveux de ta mère ; si j'étais mort mangé vous auriez été avec moi dans le ventre du requin... Pour éviter la surveillance des gardiens, nous nous sommes jetés dans la mer en passant par des rochers tranchants comme des rasoirs, où nous nous sommes mis en sang, etc... ». - La lettre a été publiée dans l'Echo de Paris du 27 décembre 1895 ; une note indique par quelles circonstances cette lettre n'est pas parvenue à sa destination et vint dans la collection d'un bibliophile.»

139. ROUSSEAU (Théodore) - le grand peintre, ami de J.-J. Millet, n. 1812, m. 1867.

- 1° L. a. s. (à BOCAGE), au dos d'une lettre de J. Dupré ; s. d., 1 p. in-8.

Il s'excuse de ne pouvoir satisfaire la demande d'un amateur. « Nous sommes ici au dépourvu Dupré et moi et nous n'avons que des toiles en train.

140. SAINT-PIERRE (Bernardin de) - le célèbre écrivain, auteur de Paul et Virginie, membre de l'Académie française, n. 1737, m. 1811.

- L. a. s. à son ami Robin, commissaire en chef des poudreries d'Essonnes; (25 mai 1811), 2 p. in-8

Belle lettre où il rappelle le plaisir qu'il a éprouvé pendant son séjour à Essonnes. « Adieu, beau parc des fées, chante merle ambitieux et toi, plus magnifique encore, superbe et magique manufacture dont l'industrie helvétique a jeté les fondements durables sur les eaux toujours mobiles de la nymphe d'Essonnes, ses murs s'élèvent jusqu'aux nues au milieu d'une forêt de rhododendron, de datura, de jasmin des Indes, tandis que les filles de nos champs en rendent les toits inébranlables avec de simples fils de coton teint en pourpre, tissés de leurs doigts délicats.»

141. SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin) - le célèbre poète et critique, membre de l'Académie française, n. 1804, m. 1869.

- 1º l. a. s.;

- 2° 7 l. s. écrites par divers secrétaires; 1846-1867, 20 p. env. in-4 ou in-16

Intéressant dossier. Il parle de ses Portraits contemporains, d'une étude sur la vie d'Abailard, de Littré, etc....

142. SAND (George) - la grande romancière, n. 1804, m. 1876.

- 3 l. a. s. à M. Charles Lesseps, 7 p. in-8. Une lettre est datée, par la poste, du 30 juillet 1845

Dans l'une de ces lettres elle exprime le regret de ne pouvoir lui confier l'édition d'une de ses oeuvres ni lui en promettre d'autres. « C'est une épouvante pour moi que de promettre un nombre déterminé de volumes pour une époque déterminée. Je ne trouve le titre de mes romans que quand ils sont finis, et quoique mes titres ne soient guère que des noms propres, encore faut-il que je sache quel est celui de mes personnages qui m'a le moins ennuyé durant le trajet que j'ai fait avec eux tous. Enfin, quand mon pauvre esprit n'a pas toutes les conditions d'indépendances inimaginables, il ne peut rien produire et ce travail d'amusement devient un travail odieux. » Toutefois elle lui promet de le prévenir lorsqu'elle aura quelque chose d'achevé et lui fait prévoir ses conditions, etc.

143. SAND (George)

- L. a. s. à M. R. Biémont; Nohant, 14 mars 1863, 2 p. 1/2 in-8

Elle le félicite sur son Petit-fils d'Obermann et fait la critique des caractères. « Ne vous plaignez pas du travail ingrat et acceptezle comme une bonne chose. Les trois quarts de la vie sacrifiés à un devoir quelconque font le dernier quart très fort et très vivant. Il est très bon d'être attaché à la poésie et contrarié dans la possession d'un beau rêve. Dès qu'on peut le savourer sans relâche, il s'efface ou se trouble. »

144. SAND (George).

- Pièce aut., signée en tète, 6 p. in-4.

Curieuse pièce dans laquelle George Sand a dénombré la quantité de lettres qui se trouvent dans ses romans, elles se montent à 30.510.000 lettres. Elle donne ensuite le nombre d'actes contenus dans ses oeuvres dramatiques.

145. SAVANTS ET MÉDECINS

- 105 pièces

Flammarion, Brongniart, Humboldt, Lalande, Larrey, Lacépède, Berthollet, Alibert, Dupuytren, Chaptal, Ricord, Geoffroy Saint-Hilaire, etc....

146. SCRIBE (Eugène) - le célèbre auteur dramatique, membre de l'Académie française, n. 1791, m. 1861.

- L. a. s. (à Montigny); Sericourt, 2 juillet 1847, 6 p. 1/2 in-8

Intéressante lettre véritable consultation littéraire sur une oeuvre de Dumanoir et Clairville, Charlotte Corday, dont Montigny lui avait soumis le manuscrit. Il y a des choses hasardées qui le révoltent, mais qu'il n'ose conseiller de supprimer. « La baignoire de Marat m'indigne. Il y a un public que cela révoltera ; c'est le petit nombre. Ce sont les gens de goût -il y a un grand nombre peut-être que cela attirera, qui ne viendront même que pour cela, et j'aurais bien mauvaise grâce, mon cher directeur, de vous effrayer, sur ce que probablement attirera la foule. » Scribe trouve que Marat devient intéressant et que Charlotte ne l'est pas. Il eut peut-être été préférable que le public fut témoin de quelque atrocité de Marat et il propose une scène dans laquelle Marat ne recevrait Charlotte que lorsqu'on lui aurait précisé qu'elle est jolie. « Quant à l'histoire je m'en moque... vous àussi et le public de même. » Curieux détails.

147. SCUDÉRY (Madeleine de) - célèbre romancière, surnommée la Sapho de son siècle, n. au Havre, 1607, m. 1701.

- L. a. s. à CHRISTINE de SUÈDE; 6 juin, 5 p. in-4. Rare

SUPERBE PIÈCE où elle la remercie des louanges qu'elle lui a fait transmettre. « Ce n'est pas qu'à parler en général j'aime fort les louanges, au contraire j'y suis fort délicate pour ne pas dire fort difficile. Mais pour celles de V. M. elles sont fort distinguées dans mon esprit et elles ont tout ce qui peut me les rendre glorieuses et agréables.»

148. SÉNANCOUR (Etienne PIVERT de) - célèbre écrivain, auteur d'Obermann, n. 1770, m. 1846.

- L. a. s. (à M. de Boufflers) ; s. d., 3 p. 1/2 in-4

Intéressante lettre sur la seconde édition de ses Réveries ; il détaille ce qui la différencie de la première. Il lui demande d'en parler dans un journal. « Lorsque j'ai songé à écrire c'était en véritable écrivain, je veux dire que je n'avais d'autre but que de dire des choses utiles. Ma vie jusqu'à présent accablée d'ennuis ne m'a permis que des essais défectueux. Si l'avenir s'arrange mieux je dirai des choses sinon meilleures du moins plus utiles.»

149. SERVAN (Joseph) - général, ministre de la guerre en 1792, n. à Romans, 1741, m. 1808.

- L. s. au président de l'Assemblé nationale ; Paris, 23 août 1792, 4 p. in-folio

PIÈCE HISTORIQUE sur la trahison de La Fayette et le remplacement de Luckner. Ce dernier s'étonne qu'on lui demande autre chose que les engagements de son serment envers la Nation et le Roi. Servan signale aussi le danger de laisser plus longtemps un commandement au général Arthur Dillon.

150. SOULARY (Joséphin) - célèbre poète, n. à Lyon, 1815, m. 1891.

- 1° L. a. s. ; Lyon, 19 juillet 1878, 1 p. in-8.

- 2° 3 sonnets aut. sig.; 1877-1878, 2 p. 1/2 in-8

Il annonce l'envoi de trois sonnets ; il ne les trouve pas dignes d'être publiés.

151. SOULT (Jean de Dieu) - duc de Dalmatie, illustre maréchal d'Empire, n. 1769, m. 1851.

- L. s. à l'Intendant-général de l'armée d'Espagne; Séville, 3 septembre 1810, 3 p. 1/2 in-folio

Précieuse pièce historique sur l'administration de l'armée du midi en Espagne, commandée par Soult. Il parle fréquemment des instructions que l'Empereur lui a données.

152. SOUVERAINS ET HOMMES D'ÉTAT

- 29 pièces.

Lebrun, Talleyrand, duc d''Orléans (le Régent), Louis-Philippe, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Marie-Amélie, etc... On a joint quelques documents, non signés, émanés de François Ier, Henri III, Charles IX.

153. STAEL-HOLSTEIN (Anne-Germaine Necker baronne de) - l'illustre auteur de Corinne, n. 1766, m. 1817.

- L. a. s. à M. de Lauraguais ; 12 juillet, 1 p. 1/2 in-8

Belle lettre où elle annonce qu'elle se propose de parler dans un orochain ouvrage de la mort de la princesse Pauline. « Je pense sans cesse à elle et je ne me lasse pas de saisir quelques traces nouvelles de sa vie et de sa mort. Elle m'a souvent parlé, monsieur, du prix qu'elle mettait à causer avec vous; son esprit ne pouvait vous méconnaître. » -On a joint une jolie lithographie du château de Coppet.

154. SULLY-PRUDHOMME (René-François-Armand PRUDHOMME dit) - célèbre poète, membre de l'Académie française.

- L'Automne, sonnet aut. sig., 1 p. in-4

« L'azur n'est plus égal comme un rideau sans pli ;° La feuille à tout moment tressaille, vole et tombe » Au bois, dans les sentiers où le taillis surplombe, » Les taches du soleil, plus larges, ont pâli.»

155. TAINE (Hippolyte) - célèbre philosophe et écrivain, membre de l'Académie française, n. à Vouziers (Ardennes), 1828, m. 1893.

- L. a. s. à une dame ; (Paris), 8 juin 1889, 3 p. in-8

Curieuse lettre. Il n'est qu'un observateur et non un moraliste ; c'est à un prêtre qu'elle doit s'adresser. « Catholique ou protestant il est le conseiller et le médecin dans les grandes maladies de l'âme; son église et sa discipline morale sont les meilleurs moyens de guérison. » Il la déconseille d'attenterà ses jours. « Défendez- vous contre cette façon vulgaire de finir qui est la banqueroute violente et qui consiste à brûler ses livres après avoir gaspillé son argent.»

156. TALMA (François) - le grand tragédien, n. 1763, m. 1826.

- L. a. s. à Du Puy des Islets, 2 p. 1/2 in-8

Il regrette qu'on lui ait retiré ses entrées d'une manière si brutale. « Mais tout va à la diable à la Comédie. On laisse tout faire, tout aller; il n'y a aucun ordre ; les plaintes arrivent et chacun se demande à qui la faute. » La seconde lettre est relative au même objet. Mlle Duchesnois partage le mécontentement de Talma.

157. TRAPADOUX (Marc) - dit le Géant vert, ami de Mürger et de Baudelaire, auteur de Jean de Dieu. Il servit, avec J. Wallon, à composer le typé de Col. line, né à Lyon.

- P. a. s., signée aussi par E. LEBLOY, comme témoin de Baudelaire ; Paris, 22 janvier 1848, 1 p. in-8.

Curieuse pièce au sujet d'un différend survenu entre M. Barthet et Baudelaire. M. Barthet se refusant de donner des explications indispensables sur l'origine de la querelle, les témoins de Baudelaire se refusent complètement à conduire une affaire dans une voie qu'ils regardent comme irrégulière.

158. VALLÈS (Jules) - le célèbre écrivain socialiste, n. 1832, m. 1885.

- L. a. s. ; Paris, 17 septembre 1866, 4 p. in-8

Curieuse lettre relative à sa collaboration au Petit Journal. Il ne veut pas rentrer timidement, il faut faire connaître au public qu'il passe à l'ennemi avec armes et bagages. «Je vous dis : Annoncez si vous voulez que vous venez d'acheter la collaboration exclusive de M. Jules Valles, que je n'écrirai dans aucune autre feuille quotidienne et littéraire, etc... Je vous vends ce droit et ma collaboration 6,000 francs par an, et je vous donne deux articles par semaine. Pour ce prix là, je vous fais bénéficier de ma manie qui consiste a étudier les choses du peuple, à dramatiser et à poétiser le fait- divers. Ce fait-divers banal, je le rendrai intéressant parce que j'aime à aller saisir sur les lieux et toute chaude l'émotion ou la farce; le soir d'une comédie ou d'un drame, d'un incendie, d'un suicide ou d'un assassinat. Vous aurez l'anecdote arrachée saignante ! »

159. VALLÈS (Jules).

- L. a. s. à un confrère, 2 p. in-8

Il lui dit qu'en sa qualité de Nantais et parce que Vingtras vécut à Nantes il déroge à la règle qu'il s'est tracée et demandera pour lui un exemplaire de Vingtras. Il lui fait part de son projet de se rendre à Nantes, pour étudier sur place et revoir les amis de jadis, afin d'esquisser leur silhouette dans un nouveau volume personnel et intime.»

160. VERLAINE (Paul) - le célèbre poète, auteur de Sa160. gesse, n. 1844, m. 1896.

- L. a. s. à d'Avrecourt; 11 février 1865, 3 p. in-8

Il lui demande d'intervenir pour hâter l'insertion dans la Revue des sonnets qu'il a envoyés. Il le prie de lui rendre réponse soit chez lui, rue de l'Ecluse, 14, soit à la Préfecture de la Seine, bureau de l'ordonnancement, « où j'ai l'heur d'être employé.»

161. VERLAINE (Paul)

- A la promenade, pièce de vers aut. sig., 1 p. in-4.

« Le ciel si pâle et les arbres si grêles « Semblent sourire à nos costumes clairs » Qui vont flotter légers avec des airs » De nonchalance et des mouvements d'ailes. »

162. VEUILLOT (Louis) - le célèbre publiciste catholique, n. à Boynes (Loiret), 1813, m. 1883.

- L. a. s. à un abbé; Alger, 14 avril, 8 p. in-8, très compactes

Très curieuse lettre où il raconte son voyage en Algérie ; il a vu tout ce que l'Afrique française peut offrir à un curieux comme lui. « Passage de rivières et passage de montagnes, soleil ardent, pluie étouffante, pluie glacée, combats, bivouacs, beaucoup de fatigues, un peu de gloire, et nul résultat. J'ai passé dix jours à cheval avec un sabre au côté, et j'ai dormi dix nuits sur la terre enveloppé dans mon manteau. » Il retrace la dureté des étapes et la périlleuse situation des soldats qui s'égarent; ils ont la tête tranchée par les Arabes, qui suivent l'armée, dissimulés dans les buissons ; ce malheur a failli lui arriver le jour où le maréchal Bugeaud a remporté un succès près du bois des Oliviers. Description des ruines de Médéah. On y jette bas une maison pour se procurer un fagot de bois, et de Blidah, un vrai paradis, mais rien n'est beau et grand comme un saint prêtre à l'autel... « Quant au plaisir des yeux votre chapelle efface toute l'architecture des Arabes, votre jardin est plus beau que la Mitidja ; vos processions des jours de fête ont véritablement l'air d'aller à la victoire sous leurs bannières sacrées; vos cantiques sont plus enivrants que tout le bruit des batailles; ils ne donnent pas envie d'aller tuer les gens qui ne vous ont jamais rien fait, mais de se vaincre soimême pour le salut de toute la terre. Le dévouement, le courage sont chez vous; ici on ne se dévoue pas, on cherche des récompenses misérables; on n'a pas de courage, on a la fureur d'un joueur qui fait son enjeu de sa vie. » -Cette lettre est assurément une des plus belles que l'on puisse trouver de Veuillot.

163. VICAIRE (Gabriel) - poète, auteur des Emaux bressans, n. 1848, m. 1900.

- Joachim du Bellay, sonnet aut. sign, 1 p. in-4. Jolie et rare pièce.

164. VIGNY (Alfred de) - le grand poète, membre de l'Académie française, n. 1799, m. 1863.

- L. a. s. à M. Emmanuel; (Paris), 25 octobre 1862, 1 p. 1/2 in-8

Il l'informe que c'est à lui qu'il donne le rôle de Fago dans le More de Venise. « Vous savez quelle est son importance dans le drame et Auguste et Horace m'ont répondu par avance du talent avec lequel vous saurez l'interpréter. »

165. VIGNY (Alfred de).

- La colère de Samson, poésie aut. ; Shavington, 7 avril 1839, 8 p. in-folio.

Superbe pièce qui comporte quelques corrections

166. VILLARET-JOYEUSE (Louis-Thomas comte) - un des plus célèbres marins des guerres de la République, n. à Auch, 1750, m. 1812.

- L. a. s. à Esménard ; Saint-Pierre (Martinique), 2 janvier 1804, 3 p. 1/2 in-folio

Très intéressante lettre où il donne quelques renseignements sur la colonie ; les Anglais n'ont que très peu d'hommes et ne sont pas en mesure de venir les attaquer, etc....

167. WALLON (Jean) - philosophe, ami de Mûrger, qui l'a représenté sous le nom de Colline, dans les scènes de la Vie de Bohême, n. 1821, m. 1882.

- L. a. s. à M. D. Glorian ; 25 septembre 1858, 3 p. in-8

Belle lettre relative à son étude sur Victor Cousin. Il demande des renseignements sur la querelle survenue entre le philosophe et M. Faugère à propos de Pascal..

168. ZOLA (Emile) - le célèbre romancier, n. 1840, m. 1902.

- L. a. s. ; Paris, 6 juin 1867, 1 p. in-8

Curieuse lettre où il demande un article favorable sur les Mystères de Marseitle. « Je sais que l'oeuvre est mauvaise. En me disant de grosses vérités devant tous, vous ne m'apprendriez rien et vous feriez du tort au malheureux journal de province qui publie en ce moment les autres parties de l'oeuvre. Soyez doux, je vous prie, et, s'il est possible, dites que l'oeuvre paraît dans le Messager de Provence, à Marseille. »

169. COMMUNE DE 1871

- 100 pièces.

Tridon, Eug. Pottier, Vésinier Protot, P Flourens, Amouroux, Vermesch, Verdure, Varlin, Régère, Pindy, Mayer, Longuet, La Cécilia, Jourde, Gromier, P. Grousset, F. Pyat, Cluseret, Lullier, Theiss, Maroteau, Cournet, Dombroiski, Frankel, Duruof, Lefrançois, J. Andrieu, Razoua, Varlin, R. Rigault, Delescluze, Rossel, Tridon, etc... On a joint quelques photographies. Précieuse réunion.

170.

- 150 pièces environ.

Assignats divers, dont quelques-uns avec le profil de Louis XVI, billets de garde, certificats de visite, cartes civiques, bons de subsistance, passeport avec encadrement, entête des sections de Paris, etc. De nombreux documents sont revêtus de cachets de cire rouge, dont beaucoup sont intéressants.

171.

- 290 pièces.

Louis XVI, Canrobert, Ducornet, duchesse de Broglie, Soult, Necker, Mme Valmore, Chamillart, V. Cousin, La Revelliere-Lépeaux, Chaptal, Cuoier, R. Lindet, R. Morghen, Oudinot, baron Gérard, marquis de Custine, Louise Colet, etc...

172. DIVERS

- 275 pièces environ.

Talleyrand, J. Servan, Lacépède, Ledru-Rollin, Fr. Soulié, Eug. Scribe, Michel Chevalier, H. de Latouche, A. Dumas père, Boufflers, Montyon, Reubell, Mme Ancelot, Soumet, Sébastiani, A. Karr, Charles X, duc de Berry, etc.

173.

- 120 pièces environ.

Passeports, brevets, congés militaires, fragments de manuscrits sur vélin, affiches théâtrales, brevet de la décoration du Lys, du médaillon des deux épées, caricatures, invitations, etc.

174.

- 200 pièces environ.

Cartes et adresses illustrées de commerçants, lettres de part, cartes d'invitation, réclames pharmaceutiques, fac-similé du testament de Marie-Antoinette, poèmes latins en l'honneur de Napoléon Ier, etc.

175. NOBLESSE

- 133 pièces.

Familles : Ségur, Montmorency, La Trémoille, Noailles, La Rochefoucauld, La Ferté Senectère, Choiseul, etc.

176. PARIS (Préfecture de police)

- 225 pièces environ.

Importante réunion de lettres et de documents signés par les lieutenants généraux de police et les préfets suivants : Lenoir. G. Delessert, Delavaud, Carlier, Ducoux, Adam, Pietri, Gisquet, Réal, Pelet, Sartine, Decazes, Anglès, Andrieux, Caussidière, Camescasse, Mangin, Baude, Angran d'Alleray, Gigot, etc... On a joint un dossier sur Vidocq, des lettres des ministres de la police Fouché, Lecarlier, etc... -Très intéressant dossier pour l'histoire de la police parisienne.

177. SOUVERAINS ET PRINCES

- 60 pièces.

Duc de Penthièore, document sur les cendres de Napoléon Ier, Georges III d'Angleterre, Louis-Philippe, Louis XIV, comte de Paris, duc de Chartres, Pierre Bonaparte, comte de Toulouse, duc d'Angoulême, Louis XIII, Louis XV, Joseph Bonaparte, prince Jérôme, duc de Nemours, Napoléon III, L.-P.-F., duc d' Orléans, Charles X, etc...

178.

- Sous ce numéro on vendra des dossiers non catalogués.) Chartres.-Imprimerie Ed. Garnier, 15, rue Noël-Ballay